Extrait du recueil publier en février 2012:
Les Editions Barétounaises, 2012
ISBN: 64 6A6B 022012
Les élèves de 6e 2010-2011
du Collège de Barétous
CONTES DE SAISONS
Métamorphoses de la nature au fil des saisons
Les Editions Barétounaises
PREFACE
Depuis bien longtemps dans les Pyrénées, les saisons succèdent aux saisons. Les neiges de l’hiver font place peu à peu aux ruisseaux chantants qui descendent montagnes et collines jusqu’au fond des vallées, puis la nature s’épanouit ; enfin revient le temps des pluies, et tout s’endort jusqu’à la saison nouvelle.
Depuis toujours, inexorablement, la nature suit le cycle des saisons. Végétaux et animaux recommencent perpétuellement les mêmes changements. Ainsi, le têtard est toujours devenu grenouille, les moustiques sont d’abord nymphes, les chenilles deviennent chrysalides puis papillons. Les arbres perdent leurs feuilles colorées en automne, le pissenlit n’existe plus que sous terre en hiver, les plantes bourgeonnent au printemps et les fleurs s’épanouissent au retour du soleil. Les animaux suivent la nature en constante mutation: les cerfs perdent leurs bois, les oiseaux migrent à la saison froide alors que les marmottes et les ours ralentissent leur activité, le lagopède et le lièvre variable deviennent d’un blanc immaculé, et le renard change son alimentation. Autant de changements auxquels les hommes se sont habitués.
Pourtant, depuis longtemps aussi, les habitants de ces terres montagneuses se sont émerveillés et interrogés sur cette nature changeante.
Voici quelques contes et légendes que l’on entend dans nos vallées…
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Pourquoi les feuilles des arbres changent-elles de couleur en automne?
Aujourd’hui, tout un chacun sait qu’en automne, les feuilles des arbres passent du vert au rouge ou au jaune. Celles-ci peuvent changer de couleur avant ou après la chute. La couleur verte des feuilles provient de la chlorophylle qui est un pigment qui se trouve dans la feuille. En automne, cette chlorophylle est absorbée par l'arbre car il faut beaucoup d'énergie pour la fabriquer. Or la feuille contenait déjà des pigments jaune et rouge mais la chlorophylle dominait. Quand l'arbre l'a absorbée, il reste les autres pigments. Donc, les feuilles changent de couleur en automne.
Pourtant, la vérité est peut-être autre… J’ai un jour entendu dire que les feuilles des arbres changeaient de couleur grâce à Rougia, une petite elfe de caractère ayant vécu il y a bien longtemps dans nos montagnes. Ecoutez plutôt son histoire…
Il était une fois, une elfe qu'on surnommait Rougia car elle n'aimait que le rouge. Elle était rousse avec de grands yeux bleus, petite et mince. Elle était un peu capricieuse, surtout quand on lui parlait de vert. L'elfe était maligne comme un renard. Elle avait beaucoup d'amis et elle passait ses journées à jouer avec eux dans la forêt. Elle habitait dans un village perdu au coeur d'un bois, à l'intérieur d'un petit champignon, rouge
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évidemment. Les autres elfes du village vivaient paisiblement. Dans ce pays, les feuilles restaient vertes toute l'année. Et cela ne plaisait pas, mais alors pas du tout à Rougia.
Un matin, la petite elfe en eut assez. Cette fois, elle était vraiment rouge de colère! Elle alla voir son cousin, Verto. Elle le détestait autant que le vert car chaque année, il procédait à une cérémonie qui rendait les feuilles plus vertes encore. Il habitait, comme tous les autres elfes, dans un champignon (un cèpe), mais celui-là était vert.
" Bonjour Verto! grogna-t-elle.
Bonjour chère cousine! lui répondit-il d'un air fier. Qu'est-ce qui t'amène chez moi?
J'en ai assez de tout ce vert! Il y en a partout! C'est horrible! Moi, je veux du rouge! " s'écria-t-elle. Elle était rouge de colère et ses cheveux se hérissaient sur sa petite tête ronde.
Le jeune garçon éclata de rire et se moqua d’elle.
" Il y a des siècles et des siècles que les ancêtres ont choisi le vert! C'est trop tard maintenant! On n'y peut rien!
C'est ce que l'on va voir..., murmura-t-elle. Moi, Rougia, je vais tout changer!
Si tu veux, si tu veux! Mais à mon avis, tu perds ton temps!
Bon! Je m'en vais!" Elle sortit, tapant des pieds et claquant la porte, elle était encore plus énervée qu'à son arrivée.
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Elle partit en courant dans la forêt. La jeune fille trouva un rocher pour s'asseoir. Là, elle réfléchit. Elle décida d'aller arracher toutes les feuilles vertes du village. En chemin, celle-ci rencontra l'ancêtre du village. Le vieillard était également un elfe. Il était respecté par tous les elfes de la vallée car il était le seul à pouvoir comprendre la langue des hommes. Lui seul connaissait le pouvoir des fleurs comme le narcisse ou bien l'iris. Il était en train de préparer une tisane à base d'édelweiss. La petite elfe l'observa en silence. Elle le salua poliment. Il fit de même et lui demanda pourquoi elle avait l'air préoccupé. Elle lui raconta tristement son agacement, puis lui demanda de l'aide. Ils discutèrent ensemble pendant une demi-heure du problème. Puis, il se souvint d'une femme qui pourrait l'aider à changer les feuilles de couleur. La petite elfe rouge sauta partout en criant de joie. Mais le vieillard l'arrêta et lui dit que la femme en
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question habitait dans la Montagne Blanche. Rougia, surprise, resta bouche-bée devant l'ancêtre. Celui-ci lui donna alors une flûte magique: si l'on soufflait dedans, il apparaîtrait sous la forme d'un aigle rouge. Elle le remercia et lui dit au revoir, il la salua également.
La petite elfe rouge partit rassembler ses affaires. Le lendemain matin, elle se mit en route. Elle marcha pendant des heures. Essoufflée, elle décida de faire une pause. Elle mangea son goûter qui était composé d'un bout de pain au pollen à la confiture de pissenlit et d'un peu de nectar. Elle se remit en route. Au bout de quelques centaines de mètres, elle trouva sur le bord du chemin un étrange personnage qui semblait chercher quelque chose. C'était un satyre, il était très laid. Il avait un nez crochu, de grandes oreilles poilues, la moitié de ses dents étaient pourries et l'autre moitié pointues, elles dépassaient de sa bouche baveuse. Il se retourna et la foudroya de son regard maléfique. Elle eut peur et fit un bond en arrière. Elle partit en courant mais le monstre hideux la poursuivit. Épuisée, elle s'arrêta mais comme le satyre n'était pas loin, il l'attrapa. Elle avait beau se débattre en criant de peur, l'horrible créature ne la lâcha pas et l'emmena chez lui. Celui-ci habitait dans un gouffre.
Ce fut d'abord sombre, elle eut l'impression de descendre, toujours plus bas. La descente lui sembla éternelle. Elle sentit ses pieds toucher le sol,
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il était froid et humide. Rougia découvrit une salle immense, elle crut reconnaître la salle de La Verna. Il l'attacha avec de grosses chaînes rouillées à une colonne de pierre. Puis le monstre la regarda avec insistance, toujours silencieux. La pauvre fille était pétrifiée. Le satyre s'allongea et finit par s'endormir. Rougia se dit que c'était sa seule chance de s'évader. Mais elle fut perturbée par une étonnante lueur dans un coin. La jeune fille réussit à atteindre son canif et elle coupa ses liens. Elle s'approcha, presque hypnotisée, vers la lumière resplendissante. Rougia fut étonnée de trouver un coffre d’où dépassait un collier en or. Rongée par la curiosité, elle l'ouvrit. A l'intérieur, il y avait des bijoux en or massif, des pièces de monnaie et des pierres précieuses scintillantes. La jeune fille se dit que si elle ne prenait que quelques joyaux, ça ne se verrait pas. Elle s'empara d'une bague magnifique. Le bijou était resplendissant, il était incrusté de pierres précieuses rouges. La petite voleuse s'enfuit grâce à une échelle de corde. L'elfe vit enfin apparaître la lumière du jour. Elle respira fort l'air pur de la montagne et reprit son chemin. Elle marcha pendant des jours.
Mais un jour où il neigeait, elle se rendit compte qu'elle était perdue. Elle s'arrêta pour pleurer. La petite elfe rouge pleura tellement que son visage en fut déformé. Après quelques dizaines de minutes elle se calma. L'elfe se rappela soudain la flûte magique et souffla dedans. Un aigle rouge apparut. Il lui présenta son dos. Elle monta dessus.
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L'aigle s'envola et la jeune fille se cramponna aux plumes rouges. Il la déposa sur une colline. Elle le remercia et continua sa route.
Un jour, alors que la petite elfe marchait tranquillement, celle-ci entendit des cris horribles derrière elle. Rougia se retourna et vit l'affreux satyre. Effrayée, elle s'enfuit. Sans réfléchir, elle jeta la bague rouge par dessus son épaule. Le monstre enragé ramassa le bijou, mais continua sa course. Il la griffa mais dans son élan, il chuta. La jeune fille ne s'arrêta pas mais regarda derrière elle: le satyre saignait du nez et avait une énorme bosse sur le front, il était encore plus laid qu'auparavant. Au bout de quelques centaines de mètres, elle s'arrêta pour souffler. Le monstre était déjà bien loin. Elle continua sa route.
Le lendemain, alors qu’elle était en train de manger en regardant le paysage, elle vit une maison multicolore. C'était une charmante chaumière, ses fenêtres étaient vertes, bleues et rouges, ses murs étaient roses, violets et orange et sa porte était peinte en jaune. Rougia avait trouvé la maison de la fameuse femme. La petite elfe fut remplie d'une grande joie. Elle courut vers la chaumière multicolore. La jeune fille frappa à la porte jaune. Une très belle femme sortit. Elle était grande, blonde avec des yeux bleus. Elle portait une longue robe multicolore. La belle l'invita à entrer. Elles burent un thé à la menthe divin. Tout en buvant, l'elfe lui raconta son problème. La jeune femme fut
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d'accord avec elle et lui donna un flacon rouge. C'était une potion pour changer les feuilles de couleur. Comme la belle femme était généreuse, elle lui offrit l'hospitalité et l'invita à rester quelques jours. Rougia ne refusa pas. Quatre jours passèrent et la petite elfe rouge se décida enfin à partir. Elle la remercia chaleureusement et se mit en route. Le retour dura seulement un peu plus d'une semaine.
Quand elle entra au village, les gens l'accueillirent. Tout le monde l'acclama sauf Verto qui était très jaloux de sa cousine. Dans la foule, elle aperçut l'ancêtre qui lui souriait. Il y eut une grande fête en son honneur qui dura toute la nuit. Le lendemain, la jeune fille alla voir le vieillard et lui raconta ses péripéties. Le vieil elfe fut ravi de sa réussite. Elle lui demanda de l'aide pour répandre la potion sur les feuilles de la forêt. Il accepta chaleureusement. Ils mirent l'élixir sur toutes les feuilles. Le résultat fut magnifique. Les gens étaient ravis, sauf Verto, évidemment. Comme les elfes trouvaient que c’était beau, le vieillard décida que chaque année les feuilles rougiraient à cette période.
Rougia vécut heureuse car elle devint l'apprentie du vieillard. Verto, lui, demeura en colère et perdit pour toujours sa fierté. C'est depuis ce jour que les feuilles changent de couleur en automne.
Johanna et Laurena
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Pourquoi le lièvre variable change-t-il de couleur en hiver?
Vous savez que le lièvre variable est un animal qui n'a pas la même couleur de pelage en hiver et en été, n’est-ce pas? En automne, son pelage marron devient blanc et le reste tout l'hiver. Cela lui permet de se camoufler dans son environnement et d'échapper aux prédateurs.
Au printemps ses poils bruns réapparaissent. Il habite les forêts et les alpages autour de 1200 mètres d'altitude et on le trouve jusqu'à la limite des neiges éternelles dans les Alpes. Il s’agit d’une adaptation intéressante pour la survie de cet animal dans son environnement.
Je crois cependant me rappeler une histoire à ce sujet. Elle est très ancienne vu qu’elle remonte aux temps où les géants vivaient encore dans les Pyrénées. La voici.
Il était une fois, dans les Pyrénées, une famille de géants. Le père, âgé de plus de quatre cents ans, vivait avec ses neuf fils. Ils habitaient des cabanes de pierre et élevaient des lièvres aussi grands que des brebis, des brebis aussi grandes que des vaches et des vaches aussi grandes que la porte de leurs cabanes. Ils avaient d'immenses troupeaux qui paissaient dans les montagnes. Le vieux père pouvait à peine marcher et il restait le plus souvent dans son cayolar, même si dehors il faisait bon
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vivre toute l'année. Il mesurait la moitié d'un arbre, avait les cheveux noirs, de grands yeux verts, un long nez, des dents sales et pointues, des mains gigantesques et des pieds énormes. Le benjamin ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père. Il était très bon berger, il possédait son propre chien et était très courageux. Les huit autres fils détestaient leur frère et n'étaient pas vaillants. Ils étaient tous bergers et laissaient leur frère de côté car ce dernier était le préféré de leur père.
Un beau jour, de grandes taches grises surgirent dans le ciel. Les huit premiers fils prirent peur et allèrent annoncer à leur père :
« Père, nous avons peur des grandes taches grises dans le ciel !
- Quelles taches grises? » s'étonna le père.
Il ne pouvait que s'étonner car dans cette région le soleil brillait toute l'année et le ciel était toujours bleu azur.
« Notre ciel si bleu s'est transformé en un ciel tout gris, on ne reverra plus jamais le soleil. Ceci semble être un présage de catastrophe, il faut fuir! Nous chargeons les ânes et nous partons. Viens-tu avec nous?
- À mon âge cela ne sert à rien! » rétorqua le vieil homme.
Le benjamin arriva quelques heures après le départ de ses frères et ne partagea pas leur panique. Il décida de rester avec son père.
Celui-ci qui était curieux de nature l'envoya le lendemain chercher un morceau des taches grises pour tenter d'élucider ce mystère. Après une nuit de
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repos et avec une besace bien remplie, le voilà qui repart sans trop savoir comment s'y prendre. Le hasard lui fit rencontrer un lièvre brun à qui il demanda:
« Ami lièvre, n'aurais-tu pas une idée pour ramener un morceau des taches grises?
- Comme tu es grand, tu peux monter au sommet de la plus haute montagne et tout là- haut, tu pourras peut-être en attraper, suggéra le lièvre.
- Viens avec moi, tu me guideras », proposa le jeune homme.
Les deux amis se mirent en route pour la montagne. Pendant qu'ils longeaient une forêt, un grand renard roux sortit du bois et poursuivit le lièvre. Ce dernier prit ses pattes à son cou et s'en alla en bondissant vers la forêt. Le benjamin se retrouva seul, sans son guide. Il continua son chemin tout en appelant le lièvre qui avait bel et bien disparu. Il ne s'aperçut pas qu'il s'éloignait de plus en plus du chemin principal et au bout d'un
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moment, il se retrouva au coeur de la forêt. Il se rendit compte qu'il s'était perdu et essaya tout l'après-midi de retrouver son chemin mais en vain. Le soir tombait et il finit par s'endormir au pied d'un arbre.
Le lendemain matin, il se demanda ce qu'il faisait là et se rappela son aventure. Il reprit sa marche et par chance trouva le sentier qui conduisait au sommet de la plus haute montagne. Il la gravit, jusqu'au moment où de petites gouttes translucides lui tombèrent sur la tête. Etonné, il en recueillit quelques unes dans le creux de son béret pour les montrer à son père. De retour à la cabane, il lui dit:
« Père, les taches grises sont trop hautes, mais je t'ai ramené quelques étranges gouttes qui tombaient du ciel !
- Mon fils, tu dois poursuivre ta quête, nous devons comprendre. Reprends des forces, tu repartiras demain », déclara-t-il.
Le lendemain, le benjamin se leva de bonne heure. Il prit la route et arriva dans une forêt. Il faisait très sombre, un cri retentit et une chouette apparut. Il lui demanda:
« Madame la Chouette, sais-tu où je pourrais trouver les taches grises que nous avons aperçues dans le ciel?
- Hélas, je ne peux pas t'accompagner, avec mes grandes ailes je risquerais de me coincer, mais je peux t'expliquer. Tu devras suivre une rivière
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pendant un long moment, tu arriveras dans une clairière, tu emprunteras un chemin qui t'emmènera sur un grand plateau et sur ce plateau, tu grimperas une falaise à ta droite. Là-haut, tu en trouveras », répondit-elle.
Il reprit son chemin et remonta le cours d'eau. Il s'arrêta pour manger quelques poissons. Un peu plus haut, il rencontra un ours qui pêchait des saumons et lui demanda:
« Ours, peux-tu m'accompagner jusqu'à la falaise du plateau?
- Oui, avec plaisir, je connais parfaitement cet endroit, mais laisse-moi donc me régaler d'un dernier poisson et nous partons! » dit-il.
Ils se mirent en route en direction de la clairière. Ils prirent le chemin qui menait au grand plateau, mais soudain un coup de fusil retentit. L'ours eut peur et déclara:
« Cet endroit est dangereux pour moi, je ne peux pas rester ici, il me faut partir. Au revoir, jeune berger! »
Le jeune garçon progressa seul et arriva au pied de la falaise. Il leva la tête et du sel blanc et froid tombait du ciel. Ebahi, il en prit dans le creux de son béret et redescendit à grandes enjambées à la cabane.
Il dit à son père:
« Père, je n'ai pas trouvé les taches grises, mais je t'ai ramené du sel blanc et froid qui tombait du ciel. »
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Son père lui prit la boule des mains et déclara:
« Fils, prends la boule et jette-la le plus haut possible, mets-y toute ta force, toute ta volonté, toute ta puissance et surtout, jette-la vers les sommets sinon le sel blanc et froid tombera à jamais jusque dans la vallée. As-tu bien compris?
- Oui père, je ferai comme vous avez dit! »
Après s'être reposé, il repartit pour la montagne. Sur le grand plateau, il exécuta l'ordre de son père. Il prit la grosse boule de sel blanc, s'arma de toute sa force, toute sa volonté et toute sa puissance, puis la jeta. Il redescendit immédiatement et rencontra sur le sentier un lièvre blanc qui lui dit:
« Jeune berger, as-tu élucidé ton mystère? Veux-tu que je te donne des explications?
- Oh, avec grand plaisir! Mais qui es-tu? interrogea le jeune homme.
- Voyons, ne me reconnais-tu pas? Je suis ton ami le lièvre brun!
- Que t'est-il arrivé, pourquoi es-tu blanc? » Le jeune géant ne comprenait pas.
Mais le lièvre éclaircit tout cela:
« Vois-tu mon ami, les taches grises s'appellent des nuages, les petites gouttes translucides sont des gouttes de pluie et le sel blanc est de la neige. Les nuages se sont transformés en pluie, la pluie s'est transformée en neige et la boule que tu m'as jetée dessus a transformé mon pelage brun en pelage blanc.
- C'est incroyable! » s'exclama le jeune berger.
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Et il ajouta:
« Merci de m'apprendre ceci grand maître! Je rapporte cette grande nouvelle sur-le-champ à mon père ».
De retour à la cabane, il dit à son père:
« Père, mon ami lièvre m'a appris que les nuages se sont transformés en pluie et la pluie s'est transformée en neige!
- Quels nuages, quelle pluie et quelle neige, de quoi parles-tu donc? questionna le père.
- Le lièvre brun m'a expliqué que le sel blanc était de la neige, que les gouttes translucides étaient des gouttes de pluie et que les taches grises étaient des nuages, » répondit le benjamin.
Son père l'écouta en silence et demanda:
« Fils, as-tu bien fait ce que je t'avais recommandé?
- Bien sûr père, j'ai fait une grosse boule, j'ai pris toute ma force, toute ma volonté, toute ma puissance, puis je l'ai jetée, expliqua le jeune homme.
- Mais vers où l'as-tu jetée? interrogea le père.
- Je l'ai jetée vers la vallée, répondit le jeune berger.
- Mais, il ne fallait surtout pas la jeter vers la vallée, maintenant le sel blanc descendra jusqu'au plus profond de la vallée, il nous faudra partir... »
Son fils l'interrompit.
« Père, regardez là-bas, la neige a transformé mon ami le lièvre brun en lièvre blanc!
- Où? Je ne vois rien!
- Entre les deux chênes, une tache bouge sur la neige! expliqua le benjamin.
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- Mais oui, ça y est, je l'aperçois, s'exclama le père. Fils, si nous ne voulons pas devenir tout blancs comme ton ami le lièvre, partons au plus vite!»
Et aussitôt, ils chargèrent les ânes et s'éloignèrent laissant derrière eux le lièvre blanc.
C'est depuis ce jour que le lièvre brun se transforme en lièvre blanc dès les premiers flocons de l'hiver et qu'il n'y a plus de géants dans les Pyrénées.
Baptiste, Guillaume et Benjamin
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Pourquoi les lagopèdes changent-ils de couleur en hiver?
Le lagopède est un oiseau de nos montagnes qui vit en haute altitude. Pour se protéger des prédateurs, ils change de couleur en fonction des saisons. C' est un oiseau de taille moyenne, dont le tarse et les doigts sont couverts de plumes pour se protéger du froid. Il peut changer son plumage de couleur en hiver. Pour passer inaperçu, son plumage devient blanc en hiver et gris-brun en été. Il peut changer trois à quatre fois dans l’année en fonction de son environnement et des saisons.
C’est ce que vous avez toujours entendu dire… mais on raconte aussi qu’il y a bien longtemps, les lagopèdes étaient blancs toute l’année… Ecoutez plutôt:
Il y a bien longtemps, dans une montagne mystérieuse et froide, vivait un lagopède qui se nommait Grincheux et qui était tout brun. Il était différent des autres lagopèdes qui étaient tous blancs. Celui-ci était brun car un jour où il se promenait, il avait croisé une méchante sorcière en colère qui lui avait jeté un mauvais sort: il devrait porter un plumage brun et deviendrait grincheux à jamais.
Un beau jour, Grincheux qui pleurait dans son coin, rencontra une sorcière gentille qui eut
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pitié de lui et lui demanda pourquoi il pleurait. Il raconta son histoire et la malédiction. La sorcière qui était attendrie par son chagrin voulut l’aider et Grincheux accepta.
Elle se transforma en une magnifique lagopède et lui dit qu'elle se nommait Bella. Puis, elle le convainquit d’aller voir la fée de la forêt qui avait de grands pouvoirs et qui pourrait peut-être l'aider.
Ils y allèrent tous deux. Lorsqu'ils furent arrivés, Bella expliqua à la fée la malédiction de Grincheux. Cette dernière qui était très sage déclara qu'un tel sort pouvait être rompu si quelqu'un aimait suffisamment le grincheux pour le supporter et pour l'aider. Or, c'est ce que Bella venait de faire pour lui. Il était donc libéré.
Grincheux devint gentil et agréable, et pour montrer qu’il était devenu gentil, son plumage d’habitude brun put redevenir blanc. Cependant, le mauvais sort avait été si puissant que la fée de la forêt expliqua qu'il ne pourrait avoir cette couleur immaculée que quelques mois par an. Le reste du temps, il conserverait toujours sa couleur brune.
Il vécut heureux avec Bella qui resta une lagopède. Ils se marièrent. Il devint très apprécié par tous les lagopèdes, car il était devenu sage et généreux. Quand il mourut, pour se souvenir de lui et lui rendre hommage, les lagopèdes prirent une
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belle couleur brune, sauf pendant les mois d'hiver. L'histoire de Grincheux et de Bella se raconta de génération en génération. C’est depuis ce jour que les lagopèdes sont bruns sauf en hiver.
Prescillia
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Pourquoi la chenille se met-elle en état de chrysalide?
En vous promenant dans nos montagnes, peut-être avez vous remarqué des cocons, aussi appelés chrysalides, accrochés aux branches ou aux herbes… Savez-vous que la chrysalide est le stade de développement entre la larve et l'adulte? En hiver, les chenilles doivent se protéger du froid. Elles se réfugient dans les murs ou dans les greniers. Lorsqu'elles atteignent le stade de développement nécessaire, les chenilles s'accrochent à une branche avec un fil de soie puis restent immobiles. A l'intérieur, le papillon se prépare pendant plusieurs semaines avant de sortir enfin de cette carapace. Cela lui permet de passer la saison hivernale qui est plus froide et où la nourriture manque, tout en devenant adulte. Quand les conditions de vie redeviennent supportables, le papillon sort de la chrysalide.
Cette explication vous sera donnée par n’importe quel savant. Pourtant, peu nombreux sont ceux qui se souviennent encore de cette vieille histoire qui m’a été contée lorsque j’étais encore enfant…
Il était une fois sept petites chenilles qui vivaient comme des rois et des reines dans un palais de cristal au milieu d'un champ de boutons d'or jaunes. Mais l'une d'entre elles était très
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paresseuse. Elle ne faisait rien, elle restait tout le temps sur son canapé de soie pendant que ses frères et soeurs se promenaient dans les fleurs. Ses parents étaient désespérés, ils avaient tout essayé mais rien n’y faisait. Elle ne voulait pas sortir de sa position. Un jour, elle demanda en mariage son grand fauteuil, mais celui-ci ne lui répondit pas. Elle n'avait jamais visité son palais avec ses quarante-deux fenêtres et ses huit salles, elle ne connaissait que son immense salon.
Un jour, les frères de la petite chenille se transformèrent d'un seul coup en papillons multicolores. Ils se mirent à tourner sur eux mêmes et poussèrent un grand cri. Ces papillons étaient si beaux et luisants que l'on était ébloui dès qu'on les voyait. Ils étaient d'un teint brillant et d'une couleur vive, très vive, la plus vive que l'on eût vue. Puis, une fois l'opération terminée, ils tombèrent tous de fatigue, mais ils étaient transformés. En voyant tous les efforts déployés par ses frères et soeurs, la petite chenille ne prit même pas la peine d'essayer.
Elle se retrouva alors toute seule: elle était exclue car elle n'était pas un papillon. Elle ne pouvait pas voleter, jouer avec sa famille, jouer avec ses frères. Elle était très triste. Elle essaya tout de même de se transformer comme eux, mais elle ne put même pas se décoller de son canapé. Elle se mit à pleurer jusqu'à inonder le château. Les parents de la petite chenille, fous de rage, lui dirent:
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«Si tu ne te transformes pas toute seule, nous t'exclurons définitivement de ce château.
-Mais je ne peux pas! Je suis collée à mon canapé!
-Si tu n'étais pas aussi paresseuse, tu aurais pu le faire toute seule.
-Je pourrais toujours demander à la fée des bois?
-Je te le déconseille très fortement jeune fille!
-Mais pourquoi?
-Tu sauras que quand elle aide, elle fait toujours payer! l'avertit sa mère.
-Ce ne sont que des histoires! » rétorqua la chenille.
Et elle se rendormit.
Pendant qu'elle dormait, elle fit un rêve. La fée des bois lui apparut en songe. La petite chenille rêva que la fée l'aidait à se métamorphoser. Mais elle songea aussi aux contraintes, ses parents vivaient dans la misère et la famine car ils devaient payer, en économisant tous leurs biens, la facture de l'opération qui coûtait extrêmement cher. Ils devraient même vendre leur beau palais de cristal. Malgré ce rêve, avec toute la haine qu'elle avait pour ses parents qui l'avaient trop maltraitée, elle décida de partir pour aller voir la fée des bois.
Elle se réveilla en sursaut et se décolla même de son canapé. Elle repensa à son rêve, fit ses bagages et partit sans un bruit. Au bout d'une ou deux minutes, elle s'assit sur une écorce, regarda sa carte, et dit:
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«Ouf! Ce n'est pas encore fini! Il me reste encore la forêt aux moustiques. Mais avant d'affronter cette épreuve, faisons une petite sieste. »
Pendant ce temps, au château, les parents se réveillèrent et trouvèrent le canapé vide! Ils cherchèrent la jeune chenille dans tout le château, mais ne la trouvèrent pas. La mère était folle d'inquiétude. Alors le père pensa: « Elle est partie chez la fée! », « Nous sommes perdus, » se lamenta la mère.
Quand la chenille se réveilla, elle reprit son chemin. Tout en se tortillant, elle repensa à ses parents et à sa décision mais se dit qu'ils l'avaient bien mérité. Elle était sortie du bois quand elle vit une belle fille en train de ramasser des marguerites.
Et la jeune chenille dit:
« Pouvez-vous m'indiquer la fée des bois, s'il vous plaît?
-Bien sûr! C'est moi, répliqua la fée.
-Que vous êtes belle!
-Merci! Mais pourquoi me cherchiez-vous?
-J'ai besoin d'un service, expliqua la chenille.
-Lequel?
-Pouvez-vous me transformer s'il vous plaît? dit la jolie chenille de sa douce voix.
-Mais cela te coûtera très cher! Le sais-tu?
-Oui, mais je m'étais dit qu'on pourrait faire une exception, dit-elle avec un magnifique sourire.
-D'accord! dit la fée d'un air songeur, mais à une condition...
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-Laquelle?
-Tu ne seras papillon que pendant sept heures par jour jusqu'à ta mort!
-Comment? dit-elle avec un air très étonné.
-Eh bien, c'est cela ou rien!
-J'accepte, déclara la chenille.
-Alors, c'est par ici! » dit la fée en prenant la chenille par les épaules.
La fée coucha la jeune chenille sur un matelas de pâquerettes jaunes et blanches. Elle chanta une chanson pour endormir la belle petite chenille.
Pendant ce temps, les parents étaient sur le chemin qui menait chez la fée. Enfin, la transformation commença. Elle enroula la petite chenille dans un tissu blanc cassé puis la recouvrit d'une feuille de noisetier. Quelques heures plus tard, elle se réveilla métamorphosée en un somptueux papillon multicolore, encore plus beau et luisant que ses frères et soeurs. Emerveillée, elle dit:
« Merci! Merci beaucoup! Je ne vous remercierai jamais assez!
-Ce n'est rien! Maintenant, rentre vite chez toi avant que tes parents le découvrent. Sinon, ça pourrait très mal se passer pour moi et ma réputation », dit la fée inquiète et regrettant déjà d'avoir aidé la chenille.
Juste à ce moment-là, les parents du magnifique papillon arrivèrent et le père gronda:
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« Qu'as-tu fait ma fille?!
-Je me suis transformée en merveilleux papillon comme mes frères et soeurs!
-Mais nous sommes ruinés, dit la mère d'un ton désespéré.
-Non, non! Vous n'êtes pas ruinés, répliqua la fée. Nous avons fait un pacte. Votre fille m'a raconté son histoire, j'ai été touchée et ai décidé de ne pas vous faire payer.
-Merci! dirent les parents en choeur, croyant à peine ce qu'ils venaient d'entendre.
-Mais à une condition! Elle ne sera papillon que pendant sept heures par jour jusqu'à sa mort.
-D'accord », dirent les parents.
Et ils reprirent leur chemin vers le palais.
Quand elle regagna son palais, la jeune chenille-papillon jeta son canapé par la fenêtre et à ce moment-là, elle vit un magnifique Tabac d'Espagne de couleur or, noir et orange. Avec un bel accent des Pyrénées qui roulait les « R », il se présenta:
« Je m'appelle Tabaco et je viens du Val d'Echo. Je venais me baigner dans les lacs de neige fondue quand je vous ai vue, je suis tombé sous votre charme.
-Moi aussi je vous aime et je veux vous épouser, déclara le beau papillon multicolore.
-J'accepte », répondit-il.
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Quelques semaines après les épousailles, de petits bébés chenilles naquirent et ils étaient encore
plus beaux que leurs parents. Quelques années plus tard, ils se transformèrent de la même façon que leur mère. Grâce à la fée, c'est depuis ce jour que les chenilles passent par l'état de chrysalide avant de devenir papillons.
Lucile et Chloé
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Pourquoi la marmotte hiberne-t-elle?
Vous pensez que la marmotte hiberne pendant l'hiver parce que c'est la période la plus difficile de l'année: il fait trop froid et il n'y a pas de nourriture disponible. C'est pour cela que pendant l'été elle s'alimente de graines, de tiges, de fruits et de bourgeons. Elle fait ses réserves de graisse. Pour se protéger du froid elle construit un terrier et s'y installe pour entrer en hibernation, soit en vie ralentie.
Cependant, dans les Pyrénées, j’ai entendu dire qu’il y a bien longtemps, à l'époque où les marmottes restaient actives toute l'année, vivait une marmotte qui était grosse avec des poils marron et des ongles jaunes et tordus. Elle vivait dans sa maison. Celle-ci était faite de poil de chien car les marmottes ne fabriquaient à cette époque que des maisons en poil de chien, et ça ne donnait pas très chaud l'hiver. Dans la maison, il y avait deux chambres à coucher, une cuisine, une salle de bain, des toilettes, et à l'intérieur, il n'y avait aucune décoration, ni cadre, ni vase...
Un jour il y eut un temps très mauvais. Un grand vent se mit à souffler et la maison de la marmotte s'envola. C'était vraiment un temps horrible. La marmotte se mit à pleurer car elle avait eu très peur. Quand elle comprit quelle n'aurait plus de maison, elle se mit à pleurer encore plus.
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Alors qu'elle se promenait au bord de la rivière, elle rencontra une grosse taupe. Elle lui raconta tout de ce qui s'était passé et elle demanda à la taupe si elle pouvait la recueillir chez elle. La taupe accepta toute de suite car elle avait de la peine pour la marmotte.
Quand cette dernière déménagea chez la taupe, elle vit que sa maison était trop étroite pour vivre à deux. Elle dut donc se décider à aller chercher une maison et pour en trouver une, elle dut parcourir toute la forêt. Cependant, elle ne trouva rien qui puisse lui convenir.
Pendant ses recherches dans la forêt, elle vit un grand et méchant renard qui la poursuivait. La toute petite marmotte s'enfuit à toute vitesse, mais ce féroce animal ne la lâcha pas et lui mordit la queue. Elle revint alors en trombe chez la taupe. Quand elle arriva chez son amie, elle était à bout de forces et elle avait très mal à la queue.
La marmotte décida de dormir tout l'hiver pour ne plus jamais subir les attaques du renard ou d'autres animaux. Elle avait aussi tellement peur de voir sa maison à nouveau détruite qu'elle décida de s'enterrer comme la taupe, pour dormir l'hiver.
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Toutes les autres marmottes décidèrent bientôt de l'imiter. C'est depuis ce jour-là que les marmottes hibernent chaque fois que revient la saison des neiges et des tempêtes.
Célia et Katie
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Pourquoi l’ours hiverne-t-il?
Et le fameux ours, me direz-vous, existe-t-il aussi un conte expliquant pourquoi il s’assoupit durant une bonne partie de l’hiver? Vous savez peut-être déjà que l’ours est un mammifère de plus en plus rare dans nos montagnes des Pyrénées. Il vit en altitude dans des zones isolées. A la belle saison, il se nourrit de végétaux, de fruits et de restes d'animaux morts ou qu'il a chassés. Mais quand l'hiver arrive, la neige peut envahir son territoire et sa nourriture disparaître. L'ours va donc hiverner dans un abri qu'il choisit pour tout l'hiver. Il vivra au ralenti en utilisant ses réserves de graisse. Il sortira tout de même de temps en temps si la météo est plus ensoleillée.
Eh bien ce que vous croyez savoir n’est pas exact. On m’a raconté que cette explication est bien fantaisiste, et qu’en vérité, les choses se sont passées ainsi:
Il était une fois deux très bons amis. Le premier s'appelait Trolidiable parce que c'était un troll et qu'il avait le caractère d'un diable. Il était toujours mal coiffé, et montrait ses grandes griffes si bien que personne ne l'embêtait. Le second se nommait simplement l'ours, on ne sait pourquoi. Il était grand et était très reconnaissable grâce à ses poils marron toujours lustrés. Les deux amis faisaient toujours des tas de bêtises malgré le fait
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que leurs parents les punissaient très fort. Cela ne les empêchait jamais de recommencer.
Un beau jour, les deux amis décidèrent de faire exploser des pétards étoiles chez le forgeron du village. Ils arrivèrent tout près de sa fenêtre ouverte et ils lancèrent les pétards étoiles qui, en explosant, firent un bruit assourdissant avec des étoiles de toutes les couleurs.
Alors, tout à coup, le forgeron se transforma en sorcière sous les yeux des deux amis stupéfaits. La femme maléfique était de taille très moyenne mais avec un énorme nez et un bouton au bout. Trolidiable et l'ours partirent en courant, mais vu que l'ours était gros et lourd, il ne courait pas très vite, et la sorcière n'eut pas grand mal à le rattraper. Elle lui dit: «Toi, l'ours aux poils marron, je te jette un sort, tu dormiras jusqu'à la fin de ta vie ». Cependant, elle ajouta à voix basse: « Une seule chose pourrait te sauver, le pissenlit, mais celui-ci ne pousse qu'au printemps... »
Le tisseur qui passait par là entendit ce que la sorcière disait. Vu que tout le monde se connaissait dans ce village, le tisseur courut répéter ce qu'il avait entendu à Trolidiable. Celui-ci, n'écoutant que son courage, partit aussitôt en quête de cette plante mystérieuse qu'on nommait pissenlit et qui ne se trouvait à l'époque que dans les hautes montagnes.
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Trolidiable décida de partir immédiatement pour les hautes montagnes, mais à cette époque de l'année, il faisait froid, et le tisseur lui tissa une grosse veste bien chaude. Il partit donc, préparé à affronter le froid et les difficultés.
Pour aller jusqu'aux montagnes, il fallait passer par la forêt où régnait Célégna, la reine de la verdure, mais pour avoir le droit d'y rentrer, il lui fallait d'abord la convaincre. Lorsque Trolidiable arriva à l'entrée du royaume de la forêt, un lion aux poils dorés arriva et lui dit:
« Dis-moi, jeune troll, comment t'appelles-tu?
- Je m'appelle Trolidiable et je suis à la recherche d'un pissenlit.
- Mais, dit le lion d'or, il n'y a pas de pissenlit en hiver... Comment veux-tu en trouver?
- J'ai entendu dire qu'il y a un pissenlit qui pousse toutes les trente-cinq années en haut de la montagne, et si mes calculs sont bons, cela fait tout juste trente-cinq ans qu'on n'en a pas revu ici, il doit donc y en avoir cette année. Mais j'ai un problème...
- Lequel? répondit le lion.
- Je ne sais pas où se trouve la montagne.
- Moi, je sais où elle se trouve, mais il va falloir me prouver ton courage en répondant à la question suivante: si une chouette-garou se pose devant toi, que dois-tu faire?
- Je ne dois pas fuir car sinon elle m'attaque avec ses amis, donc il faut la regarder fixement dans les yeux.
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- C'est très bien. La montagne se trouve par là.
- Merci, et au revoir lion d'or. »
Une fois reparti, il atteignit les montagnes sans aucun problème et redescendit sans autre difficulté. Arrivé à côté de l'ours, il lui fit sentir le pissenlit. Mais la sorcière arriva et le mit au défi de combattre avec elle. Le combat débuta, mais à peine avaient-ils commencé à se battre que la sorcière envoya une boule de feu par laquelle Trolidiable se fit expulser. Soudain, le lion d'or arriva et transforma la sorcière en mouche d'un coup de patte. L'ours, qui s'était réveillé grâce à la fleur de pissenlit, aida Trolidiable à se relever et l'invita à prendre une glace au miel.
Désormais, grâce à la fleur de pissenlit, l'ours put se maintenir éveillé. Cependant, dès que l'hiver approchait et que les pissenlits disparaissaient, l'ours se rendormait, se réveillant malgré tout dix minutes par mois, le temps de
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vérifier si l'époque des pissenlits n'était pas revenue. Quant à Trolidiable, il arrêta de faire des bêtises, enfin pas complètement. Et c'est depuis ce jour-là que tous les ours s'endorment chaque hiver.
Alexandre
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Pourquoi les renards changent-ils leur alimentation en hiver?
Aujourd’hui, tout le monde sait bien que le renard adapte son alimentation au cours des saisons. Il ne migre pas et n'hiberne pas contrairement à d'autres animaux. Il reste dans son environnement pendant toutes les saisons. En hiver, il mange beaucoup de petits animaux et très peu de fruits car il fait froid. Par contre en été, il mange beaucoup plus de fruits que de petits animaux. C'est ainsi que le renard peut vivre toute l'année sur le même territoire, sans migrer ni hiberner.
Mais saviez-vous qu’il n’en a pas toujours été ainsi?
Avant, les renards ne mangeaient que des rongeurs, sauf un qui ne savait pas chasser les souris. C’était un aubergiste qui lui donnait les rongeurs. Ce renard était d’un pelage d'un roux magnifique. Il avait des yeux bleu clair et des pattes petites et fines. Sa queue était très douce. Cet animal habitait dans les Pyrénées, à côté d'une auberge, dans un petit trou qui était sous un grand chêne au fin fond de la forêt. L'auberge était petite et accueillait beaucoup de monde des pays étrangers. L'hiver, elle était au complet parce qu'il y avait de la neige et que les gens venaient visiter le grand château ; ils dormaient et mangeaient dans
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celle-ci. Les aubergistes étaient un couple de jeunes pas très riches mais très heureux.
Mais un jour, une vieille sorcière très méchante qui n’aimait pas les gens heureux arriva à l'auberge pour la détruire. Alors, le couple dut arrêter de travailler à l'auberge car la sorcière avait jeté un mauvais sort. Les aubergistes partirent pour la ville car la vieille leur avait dit de ne pas reconstruire une auberge. Cela causait un gros souci pour le renard car plus personne ne lui donnait à manger. Et au fil du temps, l’auberge se détériorait. Le renard savait qu’il y avait toujours des souris dans cette vieille maison mais il ne savait pas les chasser.
De jour en jour, le renard devenait de plus en plus méchant car il avait très faim. Alors, la sorcière qui aimait les animaux en colère, décida de l’aider en lui offrant le don de savoir chasser et de se débrouiller tout seul en toute saison. Le renard était si heureux et si fier qu'il répéta à tous les renards tout ce que la sorcière lui avait enseigné, ils apprirent ainsi à se débrouiller toute l’année.
La sorcière était vraiment furieuse, car tout le monde était content et elle voulait se venger. Elle demanda au renard qu'elle avait aidé de venir la voir dans son vieux château. Le renard la suivit. Ils commencèrent à discuter:
« Toi, petit renard, tu es très content? dit la vieille femme.
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-Oui, car j’ai appris à tous mes amis à se débrouiller en toute saison, répondit le renard.
-Je vais tuer toutes les souris qui existent dans la forêt, et vous allez tous mourir! » menaça l'horrible femme.
Le renard partit en courant pour dire aux autres que la méchante sorcière allait tuer toutes les souris et qu'ils allaient mourir! Il réunit donc tous ses congénères pour leur annoncer la nouvelle. Certains renards discutaient et se demandaient pourquoi ce renard les avait tous réunis. Le renard commença à parler : « Mes chers amis renards, je vous ai appelés car j'ai deux choses à dire, une mauvaise chose et une bonne. Tout d'abord, la sorcière va tuer toutes les souris dans quelques jours. »
A ces paroles, tous les renards furent affolés, certains d'entre eux commencèrent à partir. Mais le renard reprit: « Mais attendez, mes amis, j'ai quand même une bonne nouvelle et elle va vous faire plaisir! La sorcière va bientôt mourir, et quand elle mourra, tous les sorts qu'elle a jetés partiront avec sa mort, c'est à dire que les souris reviendront! »
Tous les renards étaient soulagés et contents. Ils firent une fête pour célébrer la bonne nouvelle.
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Un beau jour où le soleil rayonnait, la sorcière mourut. Les renards ne le savaient pas mais l'un d'entre eux qui avait très faim partit en forêt et vit quelque chose passer. Quand il alla rejoindre les autres renards, il leur raconta qu'il avait vu quelque chose. Le renard qui avait rapporté les nouvelles quelques semaines auparavant dit alors que la sorcière était sans doute morte et qu'il y aurait des souris désormais. Tous les renards partirent à la recherche des petits rongeurs, et ils avaient tellement faim qu'ils en mangèrent sans pouvoir s'arrêter, si bien que presque tous eurent très mal au ventre car ils avaient une indigestion. Ils décidèrent alors qu'il n'était pas bon pour eux de manger tant de souris tout le temps, et qu'il serait plus sain de varier leur alimentation, ajoutant les fruits ou les plantes aux habituelles souris.
C'est depuis ce jour que les renards changent d'alimentation au fil des saisons. Maintenant, il n'existe plus de sorcière donc les renards sont tranquilles et peuvent manger à leur faim.
Laura et Estelle
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Pourquoi les pissenlits n’existent-ils plus que sous terre en hiver ?
Le pissenlit est une plante commune sur nos pelouses. Or, l’hiver, pour survivre aux mauvaises conditions climatologiques (froid), seule la racine demeure sous terre et la partie aérienne meurt. Ainsi, la partie de la plante qui reste vivante est protégée dans le sol. Puis, quand les conditions sont meilleures, la partie aérienne (tige, feuilles...) repousse l’année suivante.
Pourtant, il y a bien longtemps, un vieil homme de notre vallée m’a raconté que si le pissenlit n’existait plus que sous terre en hiver, c’était pour une tout autre raison…
Il était une fois un petit lutin qui vivait seul, car c’était un petit lutin très solitaire. Il habitait dans une maisonnette en bois avec des volets bleus, au fond d’une clairière entourée d’arbres fruitiers. Il les aimait beaucoup, car il adorait les fruits, surtout les cerises. Pour les cueillir, il montait en haut des arbres, il les arrachait de leur branche et les faisait descendre avec un toboggan depuis le sommet de l’arbre. Cependant, le lutin ne supportait pas les petites fleurs jaunes qui poussaient tout autour de ses arbres, car il en avait assez, il disait que ça gâchait sa pelouse.
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Un beau jour, le lutin en se réveillant aperçut un essaim d’abeilles qui semblait venir des Pyrénées et qui traversait les champs. Des milliers d’abeilles se dirigeaient vers les petites fleurs jaunes dont il ne connaissait pas le nom. Celles-ci s’approchèrent et se mirent à butiner les petites fleurs jaunes. Le lutin crut qu’elles étaient en train de les manger, et tout content, il déclara en s’approchant: “ Et voilà, je n’aurai plus à les supporter!”
Les abeilles eurent peur de l’arrivée du lutin et le piquèrent. Le lutin tout effrayé se mit à l’abri dans sa maisonnette et les abeilles, voyant qu’elles ne pouvaient pas y entrer, repartirent au-dessus des montagnes pyrénéennes.
Un peu plus tard dans la journée, les abeilles arrivèrent près de chez elles, bien affamées, elles voulurent manger. Elles cherchèrent un coin de pissenlits puis elles en trouvèrent un. Elles étaient toutes ravies de revoir des pissenlits, mais alors qu’elles s’apprêtaient à butiner, un malheur arriva: une tempête très forte et très violente s’approchait. Le chef de la tribu des abeilles dit aussitôt: “Vite, vite, faisons vite mes amies, tout le monde à l’abri!” Mais la tempête très violente emporta tous les pissenlits et presque toutes les abeilles moururent.
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Puis, peu à peu, l’hiver approcha et le lutin commença à faire ses récoltes pour passer l’hiver. Pendant qu’il était en train de prendre du bois pour se chauffer, il vit un autre essaim d’abeilles. Elles aussi aimaient beaucoup les pissenlits mais, pour ne pas se faire emporter par les tempêtes elles avaient une idée: c’était de creuser sous terre pour y mettre les pissenlits et pour se mettre à l’abri pendant la saison froide. Cependant, c’était une idée bien trop difficile à réaliser pour des abeillles. Alors le lutin, voyant qu’elles n’arrivaient pas à creuser dans la terre, se dit: “ Je vais aller les aider, comme ça, je serai enfin débarassé de ces fleurs jaunes.” Le lutin prit donc une pelle pour creuser et il les aida à faire ce qu’elles voulaient.
Les abeilles, ravies du résultat, décidèrent que chaque année, elles creuseraient en hiver pour protéger les pissenlits des tempêtes violentes. Et c’est depuis ce jour-là que les pissenlits vivent sous terre en hiver, pour se protéger des tempêtes.
Romain et Vincent
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Pourquoi les oiseaux migrent-ils chaque hiver?
Savez-vous pourquoi les oiseaux migrent chaque hiver? Sans doute avez-vous observé les grues cendrées de passage dans les Pyrénées? A partir d’octobre, quand la nourriture devient plus rare, les départs des grues cendrées vers le Sud interviennent massivement, c’est le début d’une longue route les conduisant vers l’Espagne. Mais de plus en plus, la France accueille des grues toute l’année car elles y trouvent de la nourriture même l’hiver. Dès février, la migration reprend en sens inverse pour celles qui étaient parties. Le retour est plus rapide, mais tout aussi spectaculaire. La reproduction se déroule lors de la nidification au printemps.
Pourtant, ne vous fiez pas aux apparences, car la réalité est bien plus complexe. On raconte que tout serait arrivé à cause d’un louveteau aussi méchant que maladroit. Ecoutez plutôt…
Il était une fois un louveteau qui était méchant car il avait perdu son père il n’y avait pas très longtemps et sa mère l’avait abandonné. Ceci l’avait rendu très méchant et très agressif: quand il voyait un animal il se jetait sur lui. Il avait un beau pelage noir très épais et de très jolis yeux bleus. Il était de très petite taille.
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Ce louveteau vivait dans un sombre petit village au coeur de la montagne. Il n’y avait pratiquement pas d’habitants. Il y avait des rivières et beaucoup d’arbres et donc beaucoup d’oiseaux. D’autres animaux y vivaient aussi: des marmottes, des renards, des isards, des cerfs…Bref, c’était un petit village très accueillant.
Parfois, le louveteau n’arrivait pas à attraper les oiseaux qu’il voulait chasser, et cela le fâchait beaucoup, d’autant plus qu’il avait très faim. Un jour où il était rentré bredouille, il arriva chez lui et il se prépara pour retourner chasser une deuxième fois. Alors qu’il s’apprêtait à repartir, son amie la belette sortit de chez elle. Le louveteau la salua:
“ Bonjour, comment vas-tu?
- Je vais très bien merci, répondit la belette.
- Je voudrais te demander un service. Pourrais-tu m’aider à chasser des oiseaux s’il te plaît? lui demanda le louveteau.
- Je le ferais bien, dit la belette après une hésitation, mais je n’ai pas trop le temps. Par contre, je connais une amie qui sera très fière de le faire. C’est une excellente sorcière. Elle sera ravie de te rendre service, elle réside dans une vieille grange en ruine.
- Merci beaucoup, je vais me rendre tout de suite chez elle, dit le louveteau.
- J’ai oublié de te dire qu’elle se nommait Sorcière de la forêt, ajouta le petit animal. Allez, au revoir et bon courage,” lui dit-elle.
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Plus tard dans la soirée, le louveteau se rendit chez la Sorcière de la forêt. Elle vivait dans une très vieille grange en ruine et surtout très très sombre. Il entra dans cette grange et vit une vieille dame âgée de cent ans. Elle était grande, maigre, elle avait un nez pointu avec une grosse verrue dessus, une très grande cape noire et pour finir, un chapeau pointu.
Le louveteau se rendit chez la sorcière. Il entra dans sa maison mais ne la vit pas. Le louveteau entendit un bruit, et la sorcière apparut. Cette vieille femme lui demanda ce qu’il faisait chez elle. Il lui parla de la belette et de ces oiseaux qu’il voulait attraper. La sorcière se dit qu’il serait mieux de l’aider. Elle retourna vers son chaudron, prit sa baguette magique, et prononça la formule: « ABRACADABRA, ABRACADABRO QUE CETTE CAGE SOIT REMPLIE D’OISEAUX! » et une cage apparut remplie d’oiseaux.
Le louveteau remercia la sorcière et repartit tout fier avec ses oiseaux. Le louveteau laissa les oiseaux tellement longtemps dans la cage sans les nourrir qu’ils maigrirent de plus en plus au fil des jours. Les pauvres oiseaux eurent bientôt tellement maigri qu’ils purent passer à travers les barreaux. Quand ils rentrèrent chez eux dans les bois, ils avaient eu tellement peur qu’ils racontèrent toute leur histoire aux autres oiseaux et à leurs amis de la forêt.
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C’est depuis ce jour que chaque hiver, lorsque le loup a faim, certains oiseaux ont tellement peur qu’ils s’en vont vers d’autre climats.
Maxime et Alexandra
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Pourquoi les arbres perdent-ils leurs feuilles en hiver?
Les arbres perdent leurs feuilles avant l’hiver car dans notre région cette saison est la plus froide et la plus difficile à passer pour les animaux comme pour les végétaux. Les feuilles sont fragiles et sensibles au froid, beaucoup d’arbres vont donc les perdre. Les feuilles permettent à l’arbre de se nourrir en utilisant la lumière.Quand les feuilles tombent des arbres, ceux-ci cesseront donc d’être alimentés et passeront l’hiver en dormance.
Mais on dit également que la raison de ce phénomène est bien plus poétique. Le courage, l’amour et le bonheur en seraient la cause…
Il était une fois, à l’époque où les arbres ne perdaient jamais leurs feuilles, un charmant jeune homme, poli, travailleur et courageux. Il vivait chez ses parents dans une pauvre chaumière avec ses cinq frères et soeurs, dans un petit village isolé au milieu des montagnes. Il travaillait dur dans une mine de charbon pour apporter de l’argent afin de pouvoir nourrir sa famille et soigner sa soeur atteinte d’une maladie étrange. Aux premiers froids de l’automne, lorsque les feuilles des arbres gelaient, le corps de la jeune fille se refroidissait, la plongeant dans un profond sommeil qui durait jusqu’au printemps.
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La malade avait les cheveux blonds et bouclés, des yeux bleus comme le ciel. Elle était d’une beauté inimaginable: elle était grande et fine, sa peau était douce comme un pétale de rose. Mais en hiver, ses beaux cheveux devenaient gris, ses yeux étaient d’un noir très sombre et sa peau vieillissait prématurément. Très affecté par cette situation, le garçon était prêt à traverser montagnes et océans pour trouver un remède.
Un beau jour, très touché de voir sa soeur si affaiblie, il décida de partir faire le tour du monde à la recherche d’un antidote. Il rassembla le peu d’économies qui lui restait, embrassa tous les membres de sa famille et partit.
Après avoir traversé de grandes et belles prairies parsemées de narthéciums ossifrages et de muscaris à grappes, il traversa un lac, puis il s’arrêta sous un arbre. Tout à coup, il entendit quelqu’un:
“Aide-moi jeune homme et je te récompenserai.
- Qui êtes-vous, que voulez-vous?
- Je suis un puits magique qui aimerais être nettoyé.
- Avec plaisir, mais dis-moi où tu es.
- Je suis derrière le chêne”, répondit le puits.
Après avoir levé les yeux, il fit quelques pas et vit un muret. Il s’approcha, écarta les végétaux qui l’entouraient et entendit le puits lui dire:
«Jeune homme, nettoie-moi, je t’en supplie!
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- D’accord, mais je n’ai pas beaucoup de temps car je dois chercher un remède pour la maladie de ma soeur.»
Le jeune homme entra dans le puits et frotta, frotta si fort que ses mains se mirent à saigner et la peau à s’arracher.
Lorsqu’il eut fini, le puits s’exclama:
«Je vais t’exaucer deux voeux.
- J’aimerais un remède pour guérir ma soeur et aussi de l’eau et de la nourriture si ça ne te dérange pas, lui demanda le jeune homme.
- D’accord pour l’eau et la nourriture, mais je n’ai pas de remède. Cependant, je connais quelqu’un qui pourra t’aider, répondit le puits magique.
- Qui est-ce? demanda le vaillant jeune homme.
- C’est Mère Nature, rétorqua le puits.
- Où pourrai-je la rencontrer?
- Elle se trouve sur le Pic d’Anie”, répondit-il.
Le jeune homme partit et escalada le Pic d’Anie. Lorsqu’il arriva en haut, il vit une cabane. Il frappa à la porte et une vieille femme lui ouvrit. Elle lui expliqua qu’il trouverait le remède chez la princesse du royaume retenue prisonnière de la sorcière et de son dragon. Le jeune homme la remercia de son aide et partit.
Après avoir traversé montagnes et océans, il trouva enfin le château, entra, monta au premier étage et trouva une ravissante princesse. Quand ils voulurent partir, un cri perçant les arrêta net: c’était
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le cri de la vieille sorcière. Au même instant, un dragon surgit de nulle part. Le jeune homme prit son courage à deux mains et alla droit vers les remparts, mais la porte des remparts se referma devant eux. Deux vieux chênes qui se trouvaient de part et d’autre des murailles voulurent aider les jeunes fuyards à passer de l’autre côté. Le chêne qui se trouvait à l’intérieur des remparts eut l’idée de mettre ses feuilles en forme d’escalier pour les faire passer par dessus. L’autre chêne fit de même. Lorsque la princesse et le jeune homme étaient presque passés, le dragon arriva et brûla les feuilles des deux arbres. Ces deux chênes héroïques maintenant dépouillés de leurs feuilles ne purent rien faire de plus mais les jeunes gens réussirent malgré tout à s’enfuir.
Quelques jours plus tard, le jeune homme revint avec la princesse en direction du village. Sur le trajet, ils se rendirent compte qu’ils avaient des sentiments amoureux l’un pour l’autre. Lorsqu’ils furent au village, le jeune homme arriva devant sa maison et vit sa petite soeur guérie. Il ne comprit pas tout de suite la cause de cette guérison. Puis il entendit le chant des oiseaux lui dire que le remède qu’il avait rapporté, c’était son bonheur. S’il était heureux, son bonheur réchauffait le coeur de sa soeur.
Le jeune homme raccompagna la princesse au château de son père, la lui rendit et lui demanda
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sa main. Le roi très heureux de revoir sa fille, accepta tout de suite le mariage.
Quant aux deux chênes courageux, ils survécurent mais mirent quelques mois à redevenir verts. C’est depuis ce jour que tous les arbres perdent leurs feuilles en hiver, en l’honneur des deux chênes qui n’avaient pas hésité à affronter un dragon pour que l’amour et le bonheur aient le dernier mot.
Clémentine et Traïan
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Pourquoi les cerfs perdent-ils leurs bois ?
Vous savez certainement qu’il arrive un moment où les bois des cerfs deviennent très lourds à porter. Les cervidés perdent donc leurs bois pour prendre une pause. Les bois servent à épater les femelles. Plus le panache est gros, plus le cerf aura de la facilité à conquérir ces dames. La femelle cherche un mâle à gros panache, elle cherche le meilleur, le plus fort, pour se reproduire. Les bois atteignent leur maximum de grosseur quand l’animal est en santé et qu’il s’alimente bien. Le mâle ne se sert pas de ses bois pour se battre et tuer l’adversaire. Ils ne servent qu’au rituel. Les bois commencent à pousser en avril pour être prêts pour la période de rut à l’automne. Cette période terminée, ils ne servent plus à rien. Ils tomberont donc au début de l’hiver. Les bois prennent leur maximum de poids à la fin de leur formation. Quelle est la différence entre les bois et les cornes? Les bois tombent et repoussent tandis que les cornes durent toute la vie.
Pourtant, une explication à ce phénomène m’a un jour été contée, et elle me paraît au moins aussi raisonnable. Jugez-en par vous-mêmes…
Il était une fois, au temps où les cerfs gardaient leurs bois pendant toute l’année, dans une forêt des Pyrénées, un cerf qui avait de longs bois très dangereux. Il vivait dans un chalet entouré de
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ronces magiques. Il était très courageux mais n’aimait pas perdre. Il avait de très bons yeux, un bon odorat et d’excellentes oreilles. Il était très sympathique avec tout le monde et surtout avec son meilleur ami: le vautour à deux têtes. Il avait de très grandes pattes et pouvait donc courir très vite. Cet animal avait une très grande force et était très gentil. Il avait un poil très doux d’une couleur magnifique. Quand il bramait, son cri s’entendait jusqu’à l’autre bout de la forêt.
Un jour, le cerf et son ami le vautour à deux têtes voulurent faire une course, mais ils ne prirent pas le même chemin que d’habitude. Sur ce chemin, il y avait une sorcière qui se promenait avec son serviteur qui était un elfe. Le cerf arrivant à toute vitesse trancha la gorge de l’elfe. Comme c’était le coucher du soleil, il n’avait pas vu qu’il avait tué l’elfe. Il gagna quand même la course. Il se coucha tranquillement sans s’être rendu compte de rien.
Le lendemain matin en se réveillant, il vit du sang orange sur son coussin. Il se renseigna auprès d’un sorcier pour voir d’où venait ce sang orange. Ce vieillard lui dit que le sang provenait d’un elfe. Le cerf était très étonné, car les elfes ne se trouvaient qu’au Tadjikistan. Le sorcier lui dit qu’une sorcière en avait recueilli un. Pendant ce temps-là, la sorcière était en train d’essayer toutes les potions pour recoller la tête de l’elfe mais en vain. Le cerf alla s’excuser auprès de la sorcière.
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Celle-ci était vraiment furieuse. Quand le cerf arriva chez elle, elle décida de lui jeter un sort, mais dans la précipitation, elle oublia un mot. Normalement, le sort était de ne plus jamais avoir de bois mais comme elle avait oublié un mot, le cerf ne les perdrait qu’en hiver.
C’est depuis ce jour que chaque année, à la même saison, les cerfs perdent leurs bois.
Yann et Arnaud
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Pourquoi les moustiques adultes sortent-ils des nymphes ?
La nymphe est une forme de vie qui permet de protéger l’insecte des conditions hivernales. Pendant ce temps, le moustique se transforme et quand la température augmente et que les jours sont plus longs, il sort un adulte volant. L’adulte sort de la nymphe car c’est lors de cette étape que l’animal se transforme en adulte…
…Mais voulez-vous savoir ce qui s’est réellement passé pour que les moustiques adultes sortent tous des nymphes ? J’ai entendu cette histoire de moustiques il y a bien longtemps, et si ma mémoire me le permet, je vais vous la conter.
Il était une fois, une mère moustique qui avait pondu trois petits oeufs. Plusieurs mois s’écoulèrent et seuls deux petits oeufs naquirent. La mère, très triste de ne pas voir son dernier petit oeuf naître, en mourut de chagrin. Après la mort de sa mère, l’aîné des trois moustiques partit en direction du village où il y avait de nombreux petits enfants à piquer, car le sang évite les maladies dangereuses pour les moustiques. Le cadet était beaucoup plus sage, alors il décida de s’installer au bord du lac, où il construisit une maison en terre et en herbe fraîche.
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Un jour, l’aîné s’inquiétait pour le benjamin, alors il décida d’aller le voir. Quand le grand frère arriva, il vit un oeuf et pensa qu’il était grand temps de l’aider à venir au monde. Il alla donc trouver la reine pour lui demander de s’en occuper. La reine accepta d’en prendre soin. Quelques mois plus tard, avec tant d’affection, le petit oeuf n’était toujours pas né. La reine, qui s’était beaucoup attachée à ce petit oeuf, passait des heures à essayer de l’aider à éclore.
Le prince était envahi de jalousie car sa mère, la reine, consacrait à son goût beaucoup trop de temps au petit oeuf. Il décida donc d’aller voir un lutin qui habitait dans une maison enchantée, pour voir si celui-ci pouvait lui proposer une solution à son problème. Cependant, avant d’y parvenir, il fallait traverser des épreuves difficiles: il devrait traverser la maison de l’ogre violet et tuer le dragon rouge. Le prince s’arma de courage et partit donc vers la maison de l’ogre violet. Il arriva devant la gigantesque maison du monstre.
Il ouvrit l’immense porte et vit l’ogre en train de dévorer un gros poulet. Il passa sous la table, écrasa un bout de bois, et l’ogre baissa la tête. Il regarda sous la table et vit une petite chose dessous qui bougeait, il essaya de l’attraper mais le prince se sauva vers la salle à manger. L’ogre se leva de la table et lui courut après, le jeune homme vit une fenêtre ouverte et monta sur une chaise mais au moment où il allait partir, l’ogre l’attrapa et
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l’enferma dans une cage. L’ogre dit: « Tu me serviras de dessert ce soir », et le prince eut très peur.
Dans la cage, il y avait une baguette magique car l’ogre avait mangé une fée en entrée. Le prince décida de se transformer en moustique afin de s’échapper. Ce fut chose faite en un seul coup de baguette magique. Il alla piquer l’ogre violet et le monstre s’endormit rapidement sous l’effet de la piqûre magique.
Le petit moustique put ensuite partir tranquillement par la fenêtre. Quand il arriva dans l’herbe, il se retransforma en prince, et partit en direction de la grotte du dragon rouge.
Quand il arriva à la grotte du dragon rouge, il vit une lumière rouge. Il se faufila dans les petits chemins étroits pour ne pas se faire croquer. Mais le dragon sentit une odeur de chair fraîche et arriva devant le beau prince. Le redoutable animal cracha du feu que le garçon parvint à esquiver. Il se rendit alors compte qu’il avait gardé la baguette magique, et il se transforma en virus. Il se précipita dans la bouche du dragon et le monstre l’avala. Peu de temps après, il eut les premiers symptômes de la varicelle jaune, maladie mortelle pour les dragons.
Il arriva enfin devant la maison du lutin. Sur la porte, il y avait écrit « Frapper avant d’entrer». Le prince frappa à la porte et une toute petite voix
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lui répondit: « Entrez, jeune homme », et le prince entra. Le lutin lui dit alors: « Je sais pourquoi tu viens et je vais te trouver un sortilège ». Le lutin alla chercher le grand livre des sortilèges. Il tourna les pages et trouva enfin la page des sorts pour oeufs de moustiques. Il jeta alors le maléfice sur le petit oeuf de la reine qui tout de suite s’endormit. Le prince tout content rentra au royaume.
Au même instant, au château, la reine allait voir le petit oeuf, mais celui-ci était en train de dormir. Elle repartit dans la salle à manger pour ne pas le réveiller. Dans l’après-midi, elle retourna le
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voir, mais elle se rendit compte qu’il se passait quelque chose d’anormal, alors elle décida de le réveiller. Elle utilisa plusieurs méthodes. Elle mit le petit oeuf dans une salle au soleil mais il ne se réveilla pas. Alors elle décida de le mettre dans une boîte à l’ombre, mais le petit moustique ne se réveilla pas non plus. Désespérée, la reine alla près de la mare et tout à coup, elle trébucha, la boîte tomba dans la mare et le petit oeuf se réveilla.
Alors la reine décida d’aller voir sa marraine la bonne fée pour qu’elle lui donne un remède pour qu’il se transforme en moustique. La fée dit: « Je ne peux pas le transformer en moustique, cela serait beaucoup trop fatigant pour lui, habitué comme il est à ne pas bouger. Il doit d’abord passer par l’état de nymphe. Cependant, pour qu’il ne soit pas seul, je vais transformer tous les oeufs de moustiques à naître en nymphes »… et c’est ce qu’elle fit.
C’est depuis ce jour que les oeufs de moustique se transforment en nymphe avant de passer à leur forme adulte.
Alexia et Zoé
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Pourquoi les têtards deviennent-ils des grenouilles ?
Il est bien connu que nos lacs des Pyrénées sont peuplés de petits êtres aquatiques comme les elfes des eaux, les sirènes et les fées marines. Ceux-ci partagent eaux, algues et pierres avec d’autres petits êtres, non moins étranges: les têtards, qui un jour se métamorphosent en grenouilles.
La grenouille est un amphibien donc un animal qui vit dans et hors de l’eau. Pour se reproduire, la femelle pond des oeufs dans l’eau puis le mâle vient libérer ses spermatozoïdes. Les oeufs fécondés donneront des têtards. Ceux-ci peuvent vivre dans l’eau tant que les conditions de température sont difficiles. Quand la température augmente et que les jours sont plus longs au printemps, les têtards se transforment en adultes.
Les têtards se métamorphoseraient donc pour une simple raison de température? Allons donc, vous ignorez aussi d’où viennent les étranges changements de cet animal? Ecoutez plutôt…
Il était une fois un lac qui s’appelait le Lac d’Artouste. Ce lac était très grand et magnifique. Il se trouvait dans une montagne immense, très haute et très jolie. Dans ce coin d’eau vivaient de nombreux têtards. C’était une très grande famille : il y avait cinquante-neuf soeurs et cinquante-huit
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frères, ainsi que les deux parents. Cependant, l’une des soeurs était toujours toute seule car personne ne la voulait comme amie. Elle était toute petite et elle avait une patte en moins. Alors, ce minuscule têtard restait dans un coin à part ; la petite bête s’amusait à nager entre les nénuphars parce qu’elle n’avait rien d’autre à faire.
Un jour, une fée eut pitié du petit têtard mal aimé et elle décida de l’aider. Elle le transforma alors en une superbe grenouille à quatre pattes pour qu’il puisse désormais sauter de nénuphar en nénuphar au lieu de barboter tout seul. Lorsqu’ils virent ce que leur toute petite soeur était devenue, les autres têtards manquèrent de s’étouffer de jalousie. Ils discutèrent ensemble, reconnurent qu’ils avaient été particulièrement méchants et promirent à leur soeur d’être désormais plus gentils avec elle.
L’ancien petit têtard mal aimé, qui aimait toujours ses frères et soeurs, répéta à la fée leur promesse d’être gentils avec elle. Il était si heureux d’avoir retrouvé sa place dans la famille qu’il demanda à la fée de transformer tous ses frères et soeurs comme elle l’avait fait pour lui.
La fée fit ce qui lui était demandé, et tous les têtards devinrent des grenouilles. C’est depuis ce jour que les têtards se transforment en grenouilles.
Thibaut
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Cependant, pour vous dire toute la vérité, j’ai un jour entendu parler d’une autre histoire concernant cet étrange animal. Les anciens qui me l’ont racontée ne se souvenaient plus vraiment de laquelle de ces deux histoires était la véritable. Ainsi, je vous laisse le soin d’en juger par vous-mêmes…
Il était une fois dans un pays lointain une famille de têtards qui voulaient devenir plus grands car ils se trouvaient trop petits. En effet, cette famille de têtards ne grandissait pas car ils avaient été ensorcelés, et ils croyaient donc qu’ils allaient rester ainsi toute leur vie. Cependant, ils ne savaient pas comment s’y prendre pour devenir plus grands et plus gros.
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Or, un jour, ils rencontrèrent un magicien sur la mousse qui était dans le lac et ils l’interrogèrent pour savoir comment il fallait faire pour grandir et grossir. Ils lui demandèrent de les faire grandir et ce dernier accepta. Cependant, s’ils voulaient que le sort soit vraiment rompu, il fallait qu’ils aillent chez la sorcière et qu’ils lui prennent son balai magique et sa baguette magique.
Les têtards allèrent donc chez la sorcière du lac pour lui prendre son balai et sa baguette magique. Mais au moment où la mère têtard pénétra chez la femme maléfique pour récupérer les objets demandés, elle se fit attraper par les gardes de la sorcière, et se fit enfermer dans les cachots. Pendant ce temps, les autres têtards l’attendaient dehors. Ils entendirent soudain un hurlement de leur mère, et sans réfléchir davantage, ils partirent la chercher. Malheureusement, eux aussi se firent attraper. Seul l’aîné réussit à s’échapper. Alors, il alla avertir le magicien pour l’aider à sortir sa mère et ses frères et soeurs.
Pendant que l’aîné des têtards allait chercher le magicien, ses frères et soeurs prisonniers demandèrent à la sorcière de les libérer, mais la méchante femme n’en faisait qu’à sa tête et elle leur lança un coup de baquette magique pour qu’ils se taisent. Alors, ils attendirent le magicien et leur frère.
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Quand le magicien et le têtard se rendaient chez la sorcière, ils rencontrèrent un poisson qui leur dit de se dépêcher de retourner chez la sorcière, car il avait entendu dire qu’elle allait tuer la famille têtard. Alors, l’aîné et le magicien pressèrent le pas.
Ils nagèrent jusqu’à chez la sorcière pour qu’elle ne tue pas les têtards. Ils demandèrent à une huître le chemin le plus court pour aller chez la sorcière, mais l’huître ne pouvait pas parler car elle avait une énorme perle dans la bouche. Ils enlevèrent la perle de la bouche de l’huître et celle-ci les remercia en leur indiquant le chemin.
Le temps que le têtard et le magicien arrivent chez la méchante sorcière, sa mère et ses soeurs et frères avaient essayé de s’échapper mais ils n’y étaient pas arrivés et s’étaient donc résignés à attendre. La mère trouvait le temps très long.
Au bout de quelques heures, le magicien et le têtard arrivèrent à la demeure de la sorcière. Ils entrèrent très doucement pour que les poissons qui gardaient le lieu ne les voient pas. Quand ils virent la sorcière, ils lui dirent qu’ils pouvaient lui donner une perle d’huître si elle libérait la famille prisonnière. La sorcière, qui appréciait beaucoup les perles, réfléchit beaucoup, et au bout d’un moment, elle accepta la proposition. En partant, les têtards et le magicien prirent la baguette magique et
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le balai, objets indispensables pour que le magicien puisse annuler le sort.
Le magicien les fit grossir et grandir et la sorcière mourut de rage en voyant qu’elle avait été trompée. Cependant, le magicien trop enthousiaste les fit grossir et grandir tellement qu’ils devinrent une bête étrange. Le magicien les appela Grenouilles. Ils vécurent désormais tous ensemble, heureux de pouvoir sortir de l’eau et sauter sur l’herbe. C’est depuis ce jour que les grenouilles existent.
Maurine
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Pourquoi les fleurs éclosent-elles au printemps?
Il y a plusieurs raisons qui peuvent expliquer l’éclosion des fleurs. En effet, une augmentation de la température et de la durée des jours va favoriser ce phénomène. C’est donc durant le printemps que la plupart des fleurs éclosent. Mais on peut voir aussi des colchiques en automne ou des perce-neige en février. Nous pouvons observer que les fleurs de forsythia éclosent avant les feuilles, contrairement au lilas dont les feuilles éclosent avant les fleurs.
Voilà qui est bien rationnel… Je ne peux m’empêcher de vous raconter l’histoire de l’Ogre Rouge, qui est la véritable origine du bourgeonnement des fleurs au printemps. Ecoutez bien, voici l’histoire authentique de la naissance des fleurs…
Jadis, quand le monde était tout neuf, un ogre seul pleurait. Il pleurait car il était tout seul et n’avait rien à faire. De plus, le paysage qui l’entourait était sombre, triste, et sa maison n’était qu’une cabane en bois peu solide que même le soleil n’éclairait pas. Il avait déjà essayé d’aller faire un tour au village, mais les villageois avaient peur de lui. En effet, il n’était pas très beau: il était toujours en kilt (il était écossais) même s’il ne faisait pas beau, car il n’avait que ça et une chemise
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qui avait dû être blanche mais qui maintenant était noire. Il avait de très grandes oreilles qui entendaient tout. Son visage (si on pouvait appeler cela un visage car tout ce que l’on voyait était son gros nez et ses cheveux rouges) était rouge car il était toujours en colère. Pour cette raison, les villageois le surnommaient l’Ogre Rouge.
Au village, tous étaient assez pauvres, ils avaient des petits chalets en bois et des habits abîmés. Tous?! Non! Tous, sauf le maire qui était riche avec une mansion en pierre et en bois, des habits en soie et en coton, on racontait même que ses animaux mangeaient dans des écuelles en or (mais bien évidemment, ce n’était qu’une rumeur).
Ce maire avait été élu par les villageois car il avait beaucoup d’argent et les habitants croyaient qu’il allait tout résoudre. Mais, hélas, celui-ci était égoïste et pédant. Il n’avait fait que profiter de sa situation pour enrichir sa famille. Il avait un enfant beau comme la lune et une femme belle comme le soleil.
Un jour, l’enfant du maire croisa dans la forêt une licorne magicienne et son apprenti le chien. Il courut dire à son père qu’il y avait deux magiciens dans la forêt. Le maire envoya des messagers dans tout le village pour que les habitants leur demandent des choses que le maire ne pouvait faire. Ce message se répandit partout car tout le monde savait que ces deux êtres magiques
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avaient fait des miracles: ils avaient transformé un loup-garou vicieux et égoïste en un mouton paisible, mignon et tout doux, un escargot lent en lièvre rapide, un zèbre qui se prenait pour un cheval de course en vrai zèbre adorable et calme…
L’ogre rouge qui, grâce à ses grandes oreilles, avait entendu la nouvelle, décida de capturer et manger les magiciens car ils sont bons pour la digestion des ogres.
Le jour suivant leur arrivée, une violente tempête se déclara. Les deux magiciens qui étaient dans la forêt trouvèrent la cabane de l’Ogre Rouge et décidèrent de s’y abriter.
Ils frappèrent à la porte et l’ogre ouvrit.
« QUOI?? rugit-il d’une voix terrible. Qui êtes-vous? Qu’est-ce que vous faites ici?
- Euh, eh bien, Monsieur l’ogre… commença le chien en hésitant.
- Ce que mon ami voulait dire c’est que nous sommes les magiciens et nous nous sommes perdus dans la forêt….l’interrompit la Licorne
- Les magiciens? Ah, oui, bien sûr, entrez s’il vous plaît, dit-il en se frottant les mains, je viens de préparer un bol de soupe. En voulez-vous? interrogea l’ogre.
- Oh oui!!! répondirent en choeur les deux magiciens.
-Bien, prenez-en autant que vous voudrez, et après, je vous montrerai votre chambre. »
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Après avoir mangé la soupe (qui en vérité n’était pas très bonne), l’ogre leur dit qu’il devait aller couper du bois dans la forêt pour la cheminée. Il revint chez lui après un bon moment, et leur demanda de le suivre. Il leur montra leur chambre.
Les magiciens entrèrent d’un pas uni et une cage leur tomba dessus. Ils étaient maintenant prisonniers, et l’ogre se moqua d’eux. Le chien aboya méchamment et commença à l’insulter, mais la licorne arrêta son compagnon. L’ogre s’en alla en les laissant tous les deux. Les magiciens discutèrent toute la nuit et se mirent d’accord sur un plan pour s’échapper.
Au petit matin, l’ogre vint voir comment allaient les deux compères. Il entra et vit tout de suite que les magiciens n’étaient pas là! Il regarda la porte de la cage et les barreaux qui étaient intacts. Après, il vérifia sous le lit, et dans les tiroirs du bureau. Enfin, il regarda la poignée de la fenêtre mais il ne vit aucun signe qui montrait que les magiciens s’étaient échappés. Il regarda une dernière fois la chambre et vit deux mouches sur un tabouret.
D’ordinaire, les mouches ne rentraient pas chez lui, car elles aussi avaient peur de l’ogre. Il regarda les deux insectes de plus près et vit que celles-ci tremblaient, avaient des baguettes magiques, que l’une d’entre elles avait une corne et
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que l’autre avait un béret. Les magiciens voulaient
faire vite donc ils avaient oublié d’enlever des
détails qui permettaient de les reconnaître et, de
plus, ils n’avaient pas pensé à ouvrir la fenêtre et
donc, ils n’avaient pu s’échapper.
L’ogre, les reconnaissant, ricana et les
mouches essayèrent soudainement de s’échapper
par la porte. Mais l’Ogre réagissait vite et il leur
ferma la porte au nez, et à cause du choc, la
mouche au béret s’assomma et redevint le chien. La
mouche avec la corne, par contre, se retransforma
avec élégance en licorne. Le chien aboya:
“ Qu’est ce qu’on fait maintenant?
- Bon..... Cela n’a pas très bien marché, constata la
licorne, j’espère que l’on va trouver une meilleure
solution...
- Donc, est-ce que je vous laisse une autre chance?
dit l’ogre en riant. Je ne sais pas…ajouta-t-il d’un
air pensif, eh bien, j’aimerais bien jouer avec vous
un tout petit peu… Oui, c’est bon, je sais, vous
allez me prêter une baguette magique et nous allons
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nous battre. Décidez-vous, qui veut mourir en premier?”
Les magiciens discutèrent et le chien décida que ce serait lui qui combattrait l’ogre. La licorne allait être le juge. Si le chien gagnait, les magiciens étaient libérés, si l’ogre gagnait, ils allaient être cuits au plat avec des légumes pour le dîner de l’ogre.
Ils se battirent pendant des heures. La licorne les regarda et réfléchit pour trouver une manière d’aider le chien. La magicienne avait des pouvoirs dans sa corne qu’aucune baguette magique ne pouvait avoir et elle décida qu’elle allait l’utiliser pour aider son ami.
Elle se mit en place et fit un signe au chien de prononcer une formule magique, mais comme celui-ci était un apprenti, il l’interpréta mal et donc le sort changea: au lieu de pétrifier l’ogre (ce qui était l’intention de la licorne), il fit pousser partout dans l’herbe plein de petites choses de toutes les couleurs et pour la première fois, le soleil vint éclairer la cabane de l’ogre.
Pendant que l’ogre regardait les « choses », la licorne prononça une formule toute seule car elle craignait que si elle faisait signe encore une fois à son apprenti, il ne se trompe encore une fois, et qu’encore une fois, quelque chose qui n’était pas attendu ne se passe, peut- être quelque chose de
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beaucoup plus grave. La formule allait rendre les oreilles de l’ogre très sensibles au moindre bruit. Sans demander leur reste, les deux magiciens s’enfuirent et partirent bien vite de la région.
Désormais, tous les ans, les villageois font une grande fête traditionnelle qui dure un mois. Depuis cette rencontre, chaque année, pour cette fête, l’ogre s’évanouit pendant tout ce temps tellement le village devient bruyant. Or, comme celui-ci dort et que sa mauvaise humeur ne fait plus arriver le mauvais temps et la mauvaise humeur, les petites choses de toutes les couleurs qu’un villageois a nommées fleurs, apparaissent: c’est ainsi que tous les printemps bourgeonnent et fleurissent des fleurs jusqu’à ce que l’ogre se réveille en automne. Cependant, il y a certaines mauvaises fleurs qui bourgeonnent en automne et meurent au printemps.
Léa et Helena
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Pourquoi les arbres bourgeonnent-ils au printemps?
Vous ai-je déjà dit qu’avant, les arbres bourgeonnaient en toute saison dans nos verdoyantes montagnes? Vous croyez que vous savez pourquoi ils ne bourgeonnent qu’au printemps? On vous a sans doute affirmé que les bourgeons se forment en été. Ils contiennent déjà les futures feuilles. Celles-ci seront protégées du froid durant l’hiver. C’est seulement quand les jours rallongeront et que la température montera que les bourgeons pourront éclore. Il en sortira de nouvelles feuilles qui vont grandir tout le printemps. C’est la frondaison.
Eh bien détrompez-vous. Je vais vous révéler ce qui s’est réellement passé…
Il était une fois un jeune arbre qui était très différent des autres arbres. En effet, ses feuilles étaient petites, discrètes, pointues et d'un blanc nacré et doux alors que les autres arbres avaient des fleurs rouge sang ou bleu électrique. Ce jeune arbre était petit, maigre et beau, mais il était surtout très gentil. C'était une espèce très rare. Il était généreux car il aidait tous les autres arbres quand ils avaient des problèmes. Pourtant, tous les autres arbres se moquaient de lui et de sa petite taille. Tous? Sauf un. C'était un vieux chêne très gentil et très
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compréhensif, car il avait vécu exactement la même histoire quand il était jeune...
En ce temps-là, les arbres bourgeonnaient toute l'année et vivaient heureux dans les forêts en toute saison. Or, un jour, une sorcière se fit attraper par les branches d'un arbre magique qui détestait les sorcières. Très mécontente, cette dernière jeta un sort sur tous les arbres, et ils n'eurent plus de sève et donc plus de bourgeons: ils allaient bientôt mourir. Le jeune arbre était très triste, car il se demandait s'il aurait un jour de nouveau des bourgeons. Cela fut un grand désespoir pour tous les arbres de la forêt.
Le jeune arbre demanda au vieux chêne comment se débarrasser de cette malédiction. Le vieil arbre lui répondit tout de suite en soupirant: "Hélas, personne ne le sait". Mais le jeune arbre voulut trouver la réponse et il partit à l'aventure en marchant sur ses racines. Il prit des provisions pour essayer de ne pas mourir. Il pensait aller voir quelqu'un qui puisse lui donner la réponse, ou sinon trouver quelque chose qui pourrait l'aider. Cette malédiction le perturbait beaucoup car il avait vu ses bourgeons, ses feuilles, ses fleurs et sa sève disparaître peu à peu.
Il voyagea beaucoup et commençait à perdre tout espoir de trouver la réponse contre cette malédiction. Il demanda leur avis à beaucoup de petites fleurs très gentilles et très jolies qui étaient
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sur le chemin. Celles-ci lui dirent qu'il était encore magnifique. Il était très content que quelqu'un lui dise tout ceci! Et il reprit espoir de trouver la réponse. Ces fleurs, qui avaient des pétales rouges, jaunes, bleus, orange et violets lui expliquèrent qu'il devait trouver une fée, mais elles ignoraient son nom.
Le jeune arbre les remercia et continua son chemin. Il vit tout à coup un vieux sapin en train de mourir à cause de la chaleur. Il ramassa alors des brassées de fleurs et de feuilles et les plaça à la base de son tronc et sur ses racines. Ainsi, le vieux sapin resta en vie car les feuilles et les fleurs que le jeune arbre avait cueillies étaient magiques. L'arbre guéri le remercia, et lui dit que s'il souhaitait répondre plus que tout à une question sans réponse, il devait aller chercher la Fée Des Arbres qui était dans un jardin appelé "Le jardin des Fées à l'Ombrette". « Il faut que tu montes, montes, montes très haut sur une montagne. Cela te prendra au moins un mois », expliqua le sage sapin. Et le jeune arbre reprit sa route. Le vieux sapin l'accompagna jusqu'au départ de l'immense pente qui attendait le jeune arbre.
Il monta bien longtemps sans écouter sa fatigue, sans se décourager. Au bout d'un mois, ses racines étaient usées tant il avait marché, mais il sentait qu'il n'était plus bien loin. Il vit soudain la grotte où habitait la Fée Des Arbres. Il entra avec beaucoup de peur et de précaution pour ne pas
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réveiller la fée. Celle-ci, qui avait le sens de l'humour et adorait s'amuser, faisait semblant de dormir et fit peur au jeune arbre quand il pénétra dans la grotte. Le pauvre arbre épuisé hurla tellement sa peur était grande. Elle lui demanda alors:
« Pourquoi es-tu ici?
-Ô grande fée, je suis ici car une sorcière a jeté un sort sur tous les arbres et nous ne bourgeonnons plus », répondit-il.
La fée comprenait tout à fait et trouvait ce jeune arbre plutôt sympathique.
« Tu sais, dit-elle, il y a une grande fleur jaune et violette dans les gorges de Kakouetta. On nomme cette fleur iris. Eh bien, tu dois aller la chercher. Mais attention, il ne faut pas que tu la coupes, il faut que tu la déterres et que tu la mettes dans cette boîte pour que la magie tombe dedans et pas par terre. Je te donne ce petit oiseau qui pourra t'aider si tu as des problèmes », chuchota-t-elle.
Il rencontra beaucoup d'obstacles sur sa route. En effet, un loup, un chien, une chauve-souris minuscule et beaucoup d'autre animaux féroces s'étaient associés à la méchante sorcière et essayaient de lui bloquer la route. Mais à chaque fois, le petit oiseau inventait une ruse pour distraire les méchants animaux et laisser passer l'arbre valeureux. Au bout de plusieurs jours, ils arrivèrent enfin dans la grotte. Il y faisait très sombre et ils ne
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voyaient pas la fleur. Au bout d'un certain temps, ils crurent l'apercevoir, mais ce n'était qu'une chauve-souris magique.
Le jeune arbre vit enfin une longue tige illuminée et brillante. C'était la fleur magique nommée iris, mais elle dormait. Ils avancèrent tout doucement vers elle et la pauvre se réveilla en sursaut, car il faisait noir, et elle n'était pas habituée à recevoir de visite. Ils s'avancèrent et l'arbre demanda à la fleur:
« Pouvons-nous vous déterrer, chère belle fleur?
-Oh, vous pourriez faire cela et me mettre dans une boîte spéciale qui est magique? demanda-t-elle.
-Oui, nous le pouvons. Regardez, voilà une boîte qui vous irait à ravir, répondit-il gentiment.
-Alors, déterrez-moi avec cette pelle magique », indiqua la fleur coquette.
Le jeune arbre et le petit oiseau la déterrèrent avec la pelle magique. Ils la mirent dans la boîte avec beaucoup de précautions.
Le jeune arbre et le petit oiseau ramenèrent la fleur à la forêt en passant chez la Fée des Arbres pour dire qu'ils l'avaient trouvée. La fée vint avec eux et ils marchèrent longtemps avant d'arriver à la forêt. Quand ils arrivèrent, tous les autres arbres eurent peur de la Fée des Arbres et du petit oiseau. La fée sortit la fleur de la boîte et dit une formule magique en la tenant entre ses mains. Les arbres eurent de nouveau des bourgeons. Mais la fée
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expliqua que le mauvais sort de la sorcière était trop fort pour qu'elle réussisse à leur redonner des bourgeons toute l'année.
« Je suis désolée, mes chers arbres, se désola-t-elle, mais je ne peux vous redonner vos bourgeons qu'au printemps, qui est la saison où nous sommes maintenant. Pour les autres mois de l'année, vous devrez malheureusement apprendre à vivre sans eux, car toute ma magie ne suffirait pas à effacer le mauvais sort de cette affreuse sorcière... »
Et c'est depuis ce jour que les arbres ne bourgeonnent plus qu'au printemps.
Anne
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POSTFACE
Voilà. Maintenant que vous savez la vérité, lorsque vous regarderez la nature en perpétuel changement, lorsque vous penserez aux ours, aux renards, aux cerfs, aux marmottes, aux lagopèdes, aux lièvres variables et même aux têtards ou aux moustiques qui peuplent nos montagnes, lorsque vous vous émerveillerez devant les feuilles qui bourgeonnent, qui changent de couleur et qui tombent ou devant les fleurs qui éclosent, repensez à tout ce que je vous ai dit.
Les gens raisonnables vous diront que tout s’explique par la science, mais ils ne savent pas que la magie et la poésie peuvent changer le monde.
Maintenant, vous, vous savez…
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NOTICE
Cet ouvrage a été réalisé sous la direction des professeurs suivants: Cécile Desgranges (Français), Alain Baqué-Meyre (SVT), Gonzalo Etchevarria (Arts plastiques), Philippe Lacontre (Espagnol), Annie Ollé (CDI - mise en page).
Les contes ont été rédigés par les élèves suivants:
- Maylis BARACE
- Maxime BERNADICOU
- Zoé BIBE
- Benjamin BIGUE
- Estelle BIGUE
- Clémentine BÖHM
- Baptiste BRINGUIER
- Laura CAMBLONG
- Lucile CASAMAJOR
- Katie COOPER
- Léa DELQUEYROUX
- Johanna DELUGAT
- Alexia DEMARS
- Arnaud HARISTOUY
- Anne JAMET
- Célia LABOUHEURE
- Laurena LAHER
- Alexandra LAINE
- Prescillia LEROY-BEAULIEU
- Helena LEWIS
- Vincent MAUNAS
- Traïan MOSUT-FAUR
- Romain PEYRET
- Guillaume RASSENEUR
- Maurine ROSSIGNOL
- Yann TISNERAT
- Chloé TREY
- Thibaut TREY
- Alexandre VAAST
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PRESENTACIÓN DE LOS CUENTOS
Presentación científica y resumen de los cuentos
¿Por qué cambian de color en invierno las hojas de los árboles?
Rojia y las hojas verdes.
Hoy día, todo el mundo sabe que en otoño, las hojas de los árboles pasan de verdes a rojas o a amarillas. Es que cuando el árbol ha absorbido la clorofila sólo quedan los otros pigmentos.
Sin embargo, eso tal vez no sea verdad... Me dijeron un día que las hojas de los árboles cambiaban de color gracias a Rojia, un elfo pequeño que vivió en nuestros montes hace mucho tiempo. Escuchad su historia.
Un elfo pequeño llamada Rojia odiaba el color verde al contrario de su primo Verdo. Por eso decidió cambiar el color de las hojas. Lo llevó a cabo con ayuda del anciano del pueblo y de una bella dama y eso a pesar de los peligros y de los personajes maléficos.
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¿Por qué cambia la liebre variable de color en invierno?
Sabéis que la liebre variable es un animal que no tiene el mismo color de piel en invierno y en
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verano, ¿verdad? En otoño su piel parda se vuelve blanca y así se queda durante todo el invierno. Eso le permite disimularse en su entorno y escapar de los depredadores.
Sin embargo, me parece recordar una historia sobre este tema. Es muy vieja pues se remonta a los tiempos en que todavía vivían gigantes en los Pirineos. Eso cuenta:
En un país soleado vivía una familia de gigantes. Pero un día, cambió el tiempo y cayó del cielo sal blanca. Para explicar aquel misterio, el padre mandó a su hijo a los montes. Para que desapareciera, el hijo hizo una bola con aquella sal y la tiró. Ésta recayó por casualidad en una liebre parda cuya piel en seguida fue tomando color blanco. Desde aquel día, la liebre parda cambia de color desde los primeros copos de nieve del invierno.
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¿Por qué los lagópodos cambian de color en invierno?
El lagópodo es una ave que vive en nuestros montes y que para protegerse de los depredadores cambia de color según las estaciones.
Eso es lo que siempre os dijeron... pero cuentan también que hace muchos años, los lagópodos eran blancos durante todo el año... En efecto,...
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Hace mucho tiempo, vivía un lagópodo que se llamaba Gruñón y que era diferente de los demás porque había topado con una bruja mala que le había echado una maldición. Se había vuelto para siempre pardo y gruñón. Un día, una bruja buena sintió lástima por él y le propuso ayudarlo conduciéndolo al Hada de los bosques. Pero tuvieron que enfrentarse a muchos peligros. Cuando por fin llegaron, el hada ayudó al pobre lagópodo pero la maldición de la bruja mala era desgraciadamente demasiado fuerte y sólo volvió a ser blanco en invierno. Cuando murió, para rendirle homenaje, los demás pájaros se tiñeron de pardo excepto en invierno.
***
¿Por qué pasan las orugas por el estado de crisálida antes de convertirse en mariposas?
Paseando por nuestros montes, tal vez habéis encontrado capullos, nombrados también crisálidas, colgando de las ramas o de las hierbas… ¿Sabéis que la crisálida es la etapa de desarrollo entre la larva y el adulto? Esta explicación, os la dará cualquier sabio. Sin embargo, muy pocas personas se acuerdan todavía de aquella vieja historia que de niño me contaron…
Una pequeña oruga algo perezosa no quería convertirse en mariposa pues era demasiado
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cansado pasar directamente de un estado a otro. Entonces, se fue a casa del hada de los bosques que la convirtió primero en crisálida y luego en mariposa.
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¿Por qué la marmota hiberna en invierno?
Pensáis que la marmota hiberna en invierno porque es el periódo más difícil del año: hace mucho frío y no hay comida.
Sin embargo, en los Pirineos, he oído decir que hace muchos años,…
Una marmota vivía en una casa fabricada con pelo de perro. Durante un invierno muy largo, una tormenta destruyó su casa. Su amigo el topo sintió lástima por ella y la acogió en su casa. Pero como al cabo de unas semanas, la cohabitación ya no era posible, la marmota se fue a buscar otra vivienda por el bosque.
Un zorro la mordió de gravedad. Entonces decidió refugiarse y dormir todo el invierno bajo tierra y así se libró de las tormentas invernales que destrozaban las casas así como de los animales peligrosos.
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¿Por qué hibernan los osos?
Y el famoso oso, me vais a decir, ¿existe también un cuento que explica por qué se duerme durante buena parte del invierno? Sabéis tal vez que cuando llega el invierno, la nieve puede invadir su territorio y su comida desaparece. Entonces el oso se va a hibernar en una guarida que elige para todo el invierno. Pues bien, lo que creéis saber no es exacto. Me contaron que esta explicación es muy fantasiosa, y que en realidad, así pasó:
Érase una vez Trolldiablo y el oso, dos buenos amigos a quienes les encantaba hacer tonterías. Un día, fracasó una de sus bromas y el oso tuvo la desgracia de que le echaran una maldición. Desde entonces, estuvo condenado a dormir hasta el día de su muerte. Trolldiablo que había tenido más suerte quiso absolutamente salvar a su amigo. Consiguió darle dientes de león, un potente remedio, pero ya que desaparece esta flor con el frío, el oso vuelve a dormirse cada vez que vuelve el invierno.
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¿Por qué los zorros cambian la alimentación en invierno?
Hoy día, todos sabemos que el zorro adapta su alimentación según la estación. No migra ni
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hiberna al contrario de otros animales. Pero, ¿sabéis que no fue siempre así?
Un zorro vivía al lado de un albergue en el que le daban ratones muertos que comer. Un día, una bruja mala destruyó aquella casa vieja. Entonces, el zorro tuvo que encontrar solo con que sobrevivir. Desde aquel entonces, cambió y adaptó su alimentación según las estaciones y la comida que consigue.
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¿Por qué los dientes de león sólo existen bajo tierra en invierno?
El diente de león es una planta cuya parte aérea muere en invierno y cuya raíz sobrevive protegiéndose del frío bajo tierra.
Sin embargo, hace muchos años, un anciano de nuestra tierra me contó que si el diente de león vive sólo bajo tierra en invierno, es por otra razón muy diferente.
Un duende vivía en una casita, solo y rodeado por árboles frutales y dientes de león. No le gustaba comer aquellas plantas que en cambio adoraban y buscaban las abejas. Un día, una tormenta invernal destruyó todos los dientes de león. Entonces, aquellos valientes insectos tuvieron una idea: decidieron esconderlos bajo tierra con ayuda del duende.
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¿Por qué migran las aves?
¿Sabéis por qué migran las aves cada invierno? A partir del mes de octubre, cuando empieza a faltar la comida, empieza la salida de las grullas comunes hacia el sur. Pero, no os fiéis de las apariencias, porque la realidad es mucho más compleja. Cuentan que todo hubiera pasado por culpa de un lobezno tan malo como torpe. Es mejor que escuchéis...
Érase una vez un lobezno, huérfano de padre y abandonado por su madre. Aquel lobo pequeño se echaba a cuanto se movía y ya no conseguía cazar los pájaros. Un día, consultó con su amiga la comadreja que lo mandó a casa de « la Bruja del Bosque ». Ésta lo ayudó a aprender a cazar los pájaros haciendo aparecer delante de él una jaula llena de aves. Entonces, todos los pájaros amedrentados por este temible lobezno huyeron hacia otros climas.
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¿Por qué los árboles pierden las hojas en invierno?
Los árboles pierden sus hojas antes del invierno porque en nuestra región esta estación es la más fría y la más difícil de aguantar tanto para los animales como para los vegetales. Pero también dicen que la razón de este fenómeno es
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mucho más poética. Se trataría de valentía, de amor y de felicidad...
Antaño, un pobre muchacho cuya hermana menor estaba enferma, emprendió darle la vuelta al mundo para encontrar un remedio. Topó con dos árboles que lo ayudaron a encontrar un antídoto aunque por eso tuvieran que perder sus hojas ...
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¿Por qué pierden los ciervos su cornamenta?
Sabéis probablemente que en invierno, cuando la cornamenta de los ciervos se vuelve demasiado pesada, la pierden para hacer una pausa.
Sin embargo, un día me dieron otra explicación a este fenómeno que me parece tan razonable como ésta. Os dejo juzgar…
Érase una vez, un ciervo que se quedaba con su cornamenta durante todo el año. Un día, mientras corría con su mejor amigo, le rebanó el cuello a un elfo que pertenecía a una bruja muy mala. Ésta decidió vengarse: le echó una maldición pero se olvidó de una palabra. ¡Porque las brujas también se equivocan ¡ Desde aquel día, los ciervos pierden su cornamenta en el mes de febrero.
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¿Por qué salen los mosquitos de las ninfas?
La ninfa es una forma de vida que protege al insecto durante el invierno. Mientras tanto el mosquito se transforma.
Pero ¿queréis saber lo que pasa realmente cuando los mosquitos adultos salen de las ninfas? Os voy a contar esta historia de mosquitos que oí hace mucho tiempo.
Por culpa de una maldición que le había echado una bruja a quien no le gustaban los mosquitos, una larva pequeña no podía eclosionar. Un día, la Reina que se había enterado de la noticia, decidió ayudarla. El príncipe, su hijo, estaba celoso y con ayuda del duende, le echó una maldición a la larva que se durmió. La soberana le pidió socorro a su madrina, el hada buena, que le dio un antídoto: la larva se convirtió primero en ninfa y luego en mosquito.
Desde aquel día, los mosquitos salen de las ninfas.
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¿Por qué se vuelven ranas los renacuajos?
Todo el mundo sabe que en nuestros lagos de los Pirineos viven pequeños seres acuáticos como los elfos, las sirenas y las hadas marinas. Comparten aguas, algas y piedras con otros
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pequeños seres, también muy extraños: los renacuajos, que un día se convierten en ranas.
La rana vive dentro y fuera del agua y para reproducirse pone huevos que se convertirán en renacuajos que tienen la facultad de vivir en un agua muy fría.
Así pues, ¿los renacuajos se transformarían sólo por una cuestión de temperatura? Pues, ¿ignoráis también de dónde proceden los extraños cambios de este animal? Entonces, escuchad:
En el lago de Artouste vivían muchos renacuajos. Una de aquellas larvas que había nacido mal formada era rechazada por su familia. Un día, vino una hada y sintió lástima por aquel renacuajo. Entonces, lo convirtió en rana. Ésta se fue a ver a toda su familia y todos le tuvieron envidia. Prometieron ser buenos con ella y entonces el hada los convirtió a todos en ranas.
Sin embargo, para deciros toda la verdad, me contaron un día otra historia relacionada con este extraño animal. Los ancianos que me la contaron no recuerdan realmente cuál de estas dos historias es la verdadera. Pues, os dejo haceros vuestra propia opinión…
Un día, una familia de renacuajos hechizada por una bruja le pidió ayuda al mago del lago para saber cómo podían suspender la maldición que les había echado. Entonces, el mago los condujo a casa de la bruja a robar la varita mágica que había
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servido a echarles la maldición. Cuando llegaron, el mago la cogió y suspendió la maldición. Entonces los miembros de la familia de renacuajos engordaron, crecieron, se volvieron ranas y murió la bruja. Desde aquel entonces, los renacuajos se vuelven ranas.
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¿Por qué las flores salen en primavera?
Hay varias razones que pueden explicar la eclosión de las flores. En efecto, un aumento de la temperatura y de la duración de los días va a favorecer este fenómeno.
Eso es muy racional… No puedo evitar contaros la historia del Ogro Rojo, que es el origen verdadero del brote de las flores en primavera. Escuchad bien, eso es la auténtica historia del nacimiento de las flores..
Hace mucho tiempo, en un bosque, un ogro cogió a dos magos y peleó con uno de ellos. Los dos recitaron una fórmula mágica para vencerlo pero el más joven se equivocó e hizo que crecieran flores; el otro hizo que las orejas del ogro se volvieran muy sensibles. Desde aquel día, cada año, cuando, en primavera, los habitantes del pueblo organizan una gran fiesta, el ogro escapa por el ruido. Entonces viene el buen tiempo y las flores salen.
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¿Por qué echan brotes en primavera los árboles?
¿Os he contado ya que antaño, los árboles echaban brotes todo el año en nuestros montes tan verdes? ¿Pensáis que sabéis por qué sólo echan brotes en primavera? Probablemente os afirmaron que los brotes se forman en verano y que protegen las futuras hojas del frío durante el invierno y que sólo salen cuando vuelve a subir la temperatura. Pues, desengañaos. Lo que creéis saber tal vez es mentira. Os voy a contar lo que realmente pasó...
Un día, una bruja que aborrecía los árboles les echó una maldición a todos los grandes árboles de fronda para que dejaran de echar brotes. Un pequeño arbusto se fue a buscar un remedio, con ayuda del hada y del pájaro. Encontraron la flor que los podía curar pero desgraciadamente, su poder era momentáneo. Desde aquel día, los árboles sólo echan brotes durante la primavera.
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TITLES OF THE TALES
- Why do the leaves of the trees change colour in autumn?
- Why does the hare change colour in winter?
- Why do grouses change colour in winter?
- Why do caterpillars change into chrysalis?
- Why do marmots hibernate?
- Why do bears hibernate?
- Why do foxes change their diet in winter?
- Why do dandelions only exist under the ground in winter?
- Why do birds migrate every winter?
- Why do trees lose their leaves in winter?
- Why do deers shed their antlers?
- Why do grown-up mosquitoes hatch from larvae?
- Why do tadpoles change into frogs?
- Why do flowers bloom in spring?
- Why do trees bud in spring?
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TABLE DES MATIERES
Préface.....................................................................p.5
Pourquoi les feuilles des arbres changent-elles de couleur en automne?.................................................................p.6
Pourquoi le lièvre variable change-t-il de couleur?......p.13
Pourquoi les lagopèdes changent-ils de couleur en hiver?..................................................................................p.21
Pourquoi la chenille se met-elle en état de chrysalide?..........................................................................p.24
Pourquoi la marmotte hiberne-t-elle?............................p.31
Pourquoi l'ours hiverne-t-il?..........................................p.34
Pourquoi les renards changent-ils leur alimentation en hiver?..................................................................................p.39
Pourquoi les pissenlits n'existent-ils plus que sous terre?...................................................................................p.43
Pourquoi les oiseaux migrent-ils chaque hiver?............p.46
Pourquoi les arbres perdent-ils leurs feuilles en hiver?..................................................................................p.50
Pourquoi les cerfs perdent-ils leurs bois?......................p.55
Pourquoi les moustiques adultes sortent-ils des nymphes?............................................................................p.58
Pourquoi les têtards deviennent-ils des grenouilles?....p.63
Pourquoi les fleurs éclosent-elles au printemps?...........p.69
Pourquoi les arbres bourgeonnent-ils au printemps?.....p.76
Postface.......................................................................p.82
Notice...................................................................p.83
Presentación de los cuentos......................................p.84
Titles of the tales....................................................p.96
Table des matières..................................................p.97
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Edité avec le soutien financier de la Commission européenne. Le contenu de cette publication et l’usage qui pourrait en être fait n’engagent pas la responsabilité de la Commission européenne.
Achevé d’imprimer le 8 février 2012
sur les presses de l’imprimerie ICN
à Orthez (Pyrénées Atlantiques)
ISBN 64 6A6B 022012
Imprimé en France